Blessures par type ᐅ Arthrite ᐅ Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie articulaire qui touche entre 0,5 et 1% de la population adulte. Souvent diagnostiquée entre 30 et 50 ans, et se manifeste principalement par des douleurs articulaires à caractère inflammatoire. Comme pour beaucoup de pathologies chroniques, un diagnostic précoce permet de maximiser l’efficacité du traitement.
Quelle est la définition de la polyarthrite rhumatoïde ?
Quelle en est la cause ?
Comment le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde est-il établi, et quels sont les traitements les plus efficaces ?
Découvrez nos réponses à vos questions dans les lignes qui suivent.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique touchant les articulations. Il s’agit d’une maladie auto-immune, qui se caractérise par la fabrication d’auto-anticorps qui s’attaquent aux membranes synoviales des articulations. La polyarthrite rhumatoïde se manifeste par une inflammation généralisée de l’organisme, avec de fortes douleurs articulaires qui se manifestent par poussées. En l’absence de traitement, les articulations et les tissus environnants peuvent subir d’importantes lésions, d’où l’importance d’une prise en charge précoce.
Rare chez l’enfant, cette pathologie se déclare généralement à l’âge adulte. D’après une étude Epi-Phare réalisée en 2019, la polyarthrite rhumatoïde concerne 0,66% de la population adulte féminine, et 0,28% de la population masculine. De manière générale, les femmes sont plus touchées que les hommes par les maladies auto-immunes. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène, lié aussi bien aux hormones sexuelles qu’à l’inactivation de l’un des deux chromosomes X.
Le principal symptôme de la polyarthrite rhumatoïde est la douleur. Il s’agit de douleurs articulaires, présentes depuis au moins 6 semaines, et touchant plusieurs articulations de manière symétrique (par exemple, la même articulation digitale sur la main droite et sur la main gauche). Les douleurs associées à cette pathologie résultent d’un phénomène d’inflammation ; elles sont donc présentes au repos, et peuvent réveiller la personne pendant la nuit. En général, les premières poussées inflammatoires touchent les articulations suivantes :
Chez certaines personnes, la polyarthrite rhumatoïde peut aussi entraîner une inflammation et une douleur au cou, aux épaules, aux coudes, aux hanches, aux genoux et aux chevilles. En revanche, les vertèbres lombaires ne sont pas affectées. Les articulations douloureuses sont souvent chaudes et gonflées, ce qui signale l’inflammation ; dans certains cas avancés, on constate aussi une déformation des articulations, en particulier au niveau des mains (déformation des doigts en col de cygne ou en boutonnière).
En plus de la douleur, les patients polyarthritiques sont gênés par une raideur articulaire importante, très présente le matin au réveil. Le temps nécessaire à la disparition de ces raideurs (“dérouillage matinal”) est souvent long, dépassant les 30 minutes. Les autres symptômes de la polyarthrite rhumatoïde sont la faiblesse et la fatigue, ainsi qu’une légère fièvre. La perte d’appétit et la perte de poids sont relativement fréquentes.
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde repose sur plusieurs éléments :
Dans certains cas, le médecin traitant peut aussi prescrire une échographie ou un IRM, afin de visualiser plus précisément les anomalies articulaires et l’inflammation. Toutefois, l’IRM est relativement peu pratiqué en raison de son coût élevé.
La protéine C-réactive (CRP) est produite par le foie en réponse à la présence d’une inflammation dans l’organisme. Son taux sanguin est mesuré dans le cadre du diagnostic et du suivi de la polyarthrite rhumatoïde, car il s’agit d’un bon indicateur de l’inflammation systémique liée à cette pathologie. Au moment du diagnostic, la CRP est généralement élevée ; en cours de traitement, l’objectif est d’obtenir une diminution de la CRP, signalant que l’inflammation est sous contrôle.
Toutefois, il faut savoir que la CRP n’est pas spécifique à la polyarthrite rhumatoïde, contrairement aux anticorps anti-CCP et au facteur rhumatoïde. Aussi, il est tout à fait possible d’avoir une CRP normale tout en ayant une polyarthrite rhumatoïde. En effet, certaines formes de polyarthrite sont peu inflammatoires, surtout dans les premiers stades de la maladie. Par ailleurs, la réponse inflammatoire peut varier d’une personne à l’autre, et ne s’accompagne pas toujours d’une forte augmentation de la CRP.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune dont le déclenchement est influencé par plusieurs facteurs environnementaux, génétiques et hormonaux.
Le facteur génétique est une réalité, mais il n’explique pas tous les cas de polyarthrite rhumatoïde. En effet, il existe des gènes de prédisposition à cette pathologie (gènes HLA DR1 et DR4), mais ceux-ci ne sont rencontrés que chez 30 à 60% des patients. On sait également qu’être une femme est en soi un facteur de risque, la maladie étant deux à trois fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme.
Certains facteurs environnementaux favorisent les troubles immunologiques pouvant déclencher la polyarthrite : tabagisme, pollution atmosphérique, carence importante en vitamine D, obésité, modifications du microbiome. Des études ont notamment montré que la polyarthrite rhumatoïde est plus fréquente chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Les facteurs environnementaux ayant une influence sur l’expression des gènes, on parle de mécanisme épigénétique.
Enfin, de nombreux professionnels de santé constatent que la maladie tend à se déclarer après un événement stressant dans la vie de la personne : dans 20 à 30% des cas, les symptômes apparaissent après la perte d’un proche, une séparation, ou un traumatisme d’ordre physique comme un accouchement ou une intervention chirurgicale.
Chez un certain nombre de patients, les maladies auto-immunes et ostéoarticulaires sont associées à des manifestations psychologiques. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, il semble y avoir un lien entre les événements de vie, le profil psychologique des personnes et l’apparition des symptômes. Par exemple, les médecins constatent souvent que le déclenchement de la maladie suit d’assez près un deuil ou tout autre événement traumatisant.
Ainsi, bien qu’on ne puisse pas réellement parler des “causes psychologiques” de la polyarthrite rhumatoïde, qui est une pathologie multifactorielle, il ne faut pas négliger le facteur psychologique dans la survenue et l’évolution des symptômes. On sait notamment que le stress chronique, l’anxiété et la dépression tendent à accentuer la perception de la douleur, qui est le principal symptôme de la polyarthrite.
Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde inclut :
Dans certains cas, les conséquences de la pathologie au niveau des articulations peuvent donner lieu à une intervention chirurgicale.
Les médicaments et les mesures liées au mode de vie visent principalement la réduction de l’inflammation, ce qui permet dans bien des cas de soulager la douleur. S’il est important de rester en mouvement à des fins de prévention, il est important de ne pas sur-solliciter les articulations concernées par une poussée inflammatoire. En effet, cela risquerait d’aggraver les symptômes. En parallèle, un régime pauvre en graisses saturées permet également de limiter l’inflammation ; on recommande donc aux patients d’augmenter la part des fruits et légumes dans leur assiette, tout en réduisant celle des aliments transformés. Il existe également des traitements de fond, comme le méthotrexate, qui permet de réguler l’activité du système immunitaire et la réponse inflammatoire. Cela dit, ce traitement présente des effets indésirables assez contraignants, ce qui requiert un suivi médical rapproché.
Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde doit également inclure des mesures physiques ; ici, la kinésithérapie occupe un rôle clé, parfois complété par une prise en charge en ergothérapie pour l’utilisation de dispositifs d’assistance. Le port d’attelles peut être indiqué chez certaines personnes, mais il est important de mobiliser régulièrement les articulations pour prévenir l’enraidissement, la diminution d’activité et donc l’affaiblissement musculaire ; d’où l’importance de la rééducation.
Enfin, la chirurgie peut être indiquée lorsque les déformations articulaires nuisent à la prise en charge globale de la pathologie. Une intervention assez fréquente dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde est la chirurgie réparatrice de la main, pour corriger des déformations impactantes tant sur le plan fonctionnel que d’un point de vue esthétique. Après ce type d’intervention, des séances de rééducation de la main sont fortement recommandées.
La kinésithérapie présente un intérêt notable pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. En effet, les soins et exercices pratiqués permettent :
L’objectif premier de cette rééducation est de freiner la progression de la maladie, tout en limitant les conséquences de celle-ci sur les activités du patient ou de la patiente. La pratique régulière d’exercices kiné est essentielle pour préserver la souplesse des articulations, prévenir l’ankylose (c’est-à-dire le blocage articulaire) et renforcer les muscles maintenant les articulations. Par ailleurs, la douleur et la fatigue poussent un certain nombre de patients à moins bouger, ce qui peut entraîner une fonte musculaire et altérer leur qualité de vie. Les séances de kinésithérapie sont un bon moyen de lutter contre ce phénomène, grâce à des exercices adaptés ainsi qu’à des conseils personnalisés pour rester actif sans augmenter la douleur.
Le programme de soins et d’exercices peut grandement varier d’une personne à l’autre, en fonction des articulations touchées et du stade évolutif de la pathologie. En effet, alors que certains patients polyarthritiques ne ressentent qu’une gêne modérée, d’autres font face à un véritable handicap nécessitant des aménagements spéciaux.
L’hérédité est un facteur de risque de la polyarthrite rhumatoïde ; en effet, les chances de développer la pathologie sont plus élevées chez les personnes ayant un parent atteint. Cela dit, cette prédisposition n’est pas une fatalité, car le déclenchement de la polyarthrite résulte du croisement de plusieurs facteurs : génétiques, environnementaux et psychologiques.
Aucun régime alimentaire spécifique ne permet de soigner la polyarthrite rhumatoïde. En revanche, il est important d’avoir une alimentation saine et équilibrée pour limiter l’inflammation, prévenir la perte de masse musculaire et prévenir l’ostéoporose. On recommande donc aux patients polyarthritiques de consommer suffisamment de fruits, légumes et sources de protéines, tout en limitant les aliments transformés.
Oui, la polyarthrite rhumatoïde peut être reconnue comme étant une affection de longue durée (ALD). Cela permet d’obtenir une prise en charge à 100% des examens et traitements en rapport avec cette pathologie, dans la limite des tarifs pratiqués par l’Assurance Maladie.
Polyarthrite rhumatoïde – 3 points à retenir :
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Sources :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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