Blessures par zone ᐅ Osgood Schlatter
Le syndrome d’Osgood-Schlatter est une affection osseuse qui touche principalement les filles âgées de 8 à 12 ans et chez les garçons de 12 à 15 ans. Ce serait environ 4% des adolescents et 20% des adolescents sportifs qui seraient atteints de cette affection qui disparaît en fin de croissance en ne laissant aucune séquelles sur les genoux de ces jeunes patients.
Comment soigner le syndrome d’Osgood-Schlatter ? Comment diagnostiquer l’Osgood-Schlatter ? Votre expert des cabinets de kinésithérapie balnéothérapie CAREA à Paris vous répond.
La maladie d’Osgood-Schlatter est une cause fréquente de douleur au genou chez les adolescents en pleine croissance. Il s’agit d’une inflammation de la partie du genou qui relie le tendon rotulien au tibia.
La maladie d’Osgood-Schlatter survient le plus souvent pendant les poussées de croissance, lorsque les os, les muscles, les tendons et les autres structures anatomiques subissent des changements rapides. L’activité physique exerçant une pression importante sur les os et les muscles, les enfants qui pratiquent des sports qui exercent une pression répétée sur le tendon rotulien – en particulier les sports de course et de saut – ont un risque plus élevé de contracter cette maladie. Cependant, les adolescents moins actifs peuvent également être exposés à cette affection.
Les os des enfants et des adolescents possèdent une zone spéciale à chaque extrémité que l’on appelle une plaque de croissance. Les plaques de croissance contiennent des cellules qui permettent aux os de se développer de l’enfance jusqu’à la fin de l’adolescence.
Certaines plaques de croissance servent de points de fixation pour les tendons, les tissus solides qui relient les muscles aux os. Une bosse osseuse appelée tubercule tibial recouvre la plaque de croissance à l’extrémité du tibia. Le groupe de muscles situé à l’avant de la cuisse (les quadriceps) s’attache au tubercule tibial.
Chez les enfants ou les adolescents sportifs, les muscles quadriceps tirent sur le tendon rotulien qui, à son tour, tire sur la tubérosité tibiale. Chez certains enfants, cette traction répétitive sur le tubercule entraîne une inflammation de la plaque de croissance. La proéminence, ou bosse, du tubercule tibial peut alors devenir très prononcée.
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la maladie d’Osgood-Schlatter est provoquée par la pratique d’activités sportives qui impliquent des répétitions de sauts ou de la course à pied. C’est le cas notamment de la gymnastique, du volleyball, du basketball ou encore de l’athlétisme. Une douleur au genou accompagnée ou non d’une insensibilité du genou peut donc apparaître pendant la pratique de ces sports. Un gonflement au niveau du genou et une tension musculaire à l’avant ou à l’arrière de la cuisse sont également des signes de la maladie.
À l’examen clinique, le médecin commence par interroger l’enfant sur ses symptômes et sur son état de santé général. Au cours de cet entretien, le praticien procède à un examen approfondi du genou qui permettra de déterminer la cause de la douleur. Cela comprend l’application d’une pression sur l’avant du genou dont la tubérosité tibiale devrait être sensible ou douloureuse chez un enfant atteint de la maladie d’Osgood-Schlatter.
Le médecin peut, en outre, inviter l’enfant à marcher, à courir, à sauter ou à s’agenouiller pour voir si ces mouvements provoquent des symptômes douloureux.
Une radiographie du genou de l’enfant ou de l’adolescent peut également être demandée afin de confirmer le diagnostic ou pour exclure tout autre problème de santé.
Le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter est axé sur la réduction de la douleur et de l’inflammation. Cela nécessite généralement de limiter l’activité physique jusqu’à ce que l’enfant ou l’adolescent puisse reprendre le sport sans ressentir d’inconfort, ni de douleur importante. Dans certains cas, le repos de l’activité est nécessaire pendant plusieurs mois. Il est suivi d’une rééducation en kinésithérapie et d’un programme de réathlétisation.
Notons cependant que si la douleur du jeune patient est supportable ou s’il ne boite pas, il peut être autorisé à poursuivre l’activité physique qu’il pratique sur l’avis d’un médecin ou d’un kiné du sport.
En plus des exercices d’étirement des muscles quadriceps et des ischio-jambiers qui peuvent aider à soulager la douleur et à prévenir le retour de la maladie, un traitement médical à base d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens et/ou d’antalgiques peut être prescrit au patient. Le but de cette médication sera alors de diminuer l’enflure et de soulager la douleur.
Par ailleurs, l’application de glace ou de compresses froides sur le genou durant 20 minutes plusieurs fois par jour peut aider à réduire la douleur et l’enflure, bien que l’efficacité de cette technique soit discutable. Attention, il n’est pas recommandé d’appliquer des glaçons directement sur la peau.
Nos kinés répondent à vos questions :
En l’absence de traitement, la maladie d’Osgood-Schlatter guérit spontanément en 12 à 24 mois. La prise en charge en kinésithérapie permet de traiter ce trouble plus rapidement et d’aider les patients à reprendre leur activité sportive plus vite.
Cette pathologie étant provoquée par des poussées de croissance, elle ne touche donc que les enfants et les adolescents.
Si la douleur le permet, l’enfant ou l’adolescent est invité à poursuivre ses activités sportives en veillant à bien quantifier le stress mécanique durant l’effort. Notons que la quantification du stress mécanique vise à évaluer la douleur durant l’effort afin d’éviter les blessures. Si la douleur ressentie est supérieure à 3/10, il convient de cesser l’activité physique en cours au risque de l’aggraver. Si le médecin ou le kinésithérapeute autorise son patient à poursuivre son activité, il peut néanmoins l’inviter à réduire la fréquence de ces entraînements.
La pratique d’une activité physique douce telle que la natation peut être conseillée afin de laisser l’articulation du genou au repos durant le temps de la convalescence.
Les exercices isométriques de renforcement des quadriceps sont introduits dès le début de la rééducation kiné. Ces derniers sont des exercices de faible intensité et ne provoquent généralement pas de douleur chez les jeunes patients. Les exercices de renforcement musculaire de haute intensité ainsi que les exercices d’étirement des ischio-jambiers dont nous avons parlé précédemment sont introduits progressivement. L’efficacité de ces techniques sur des patients souffrant de la maladie d’Osgood-Schlatter est scientifiquement prouvée.
Par ailleurs, durant la rééducation, le kiné du sport peut proposer à son patient des techniques de physiothérapie modernes et efficaces à l’instar de la thérapie par ondes de choc, du strapping ou du k-taping.
Le traitement non chirurgical de cette maladie est basé sur les mêmes principes qui s’appliquent à toutes les blessures de surmenage.
Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire de s’immobiliser totalement, ni de s’abstenir totalement d’activités sportives.
Il est d’une importance vitale que le médecin informe les parents, l’entraîneur et l’enfant athlète de l’évolution naturelle de cette maladie.
Les recherches de Gerulis et al [16] ont montré que la limitation de l’activité physique, la restriction de la charge physique et le traitement conservateur sont plus efficaces que la restriction de la charge physique et la limitation de l’activité seules.
ET MAINTENANT ?
Sources :
Maladie d’Osgood-Schlatter – Revue médicale suisse
Maladie d’Osgood-Schlatter ou douleur de croissance du genou – IRBMS
Osgood-Schlatter Disease – Physiopedia
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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