Spondylarthrite ankylosante : symptômes, diagnostic, traitement kiné

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Si vous lisez ces lignes, vous êtes probablement atteint(e) de spondylarthrite ankylosante, une maladie chronique qui touche la colonne vertébrale et les articulations du bassin. Douloureuse, cette pathologie peut entraîner une diminution de la mobilité ; cela dit, une prise en charge adaptée permet de préserver ou d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante ? 

Quels en sont les causes et les symptômes ?

Peut-on faire du sport avec cette pathologie ?

Comment s’effectue le diagnostic, et quels sont les traitements disponibles ?

 

Lisez la suite pour le découvrir !

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Sommaire

Quelle est la définition de la spondylarthrite ankylosante ?

La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire chronique affectant les articulations du squelette axial, c’est-à-dire la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques (bassin). Cette maladie auto immune se manifeste par des douleurs souvent intenses qui se présentent par poussées, alternant avec des périodes d’accalmie.

Cette pathologie fait partie du groupe des spondyloarthrites, qui sont des rhumatismes inflammatoires caractérisés par une atteinte du rachis (colonne vertébrale). Chez certaines personnes, la spondylarthrite ankylosante alterne au cours de la vie avec d’autres pathologies du même groupe, comme le rhumatisme psoriasique ou l’arthrite réactionnelle. Cette atteinte est 3 fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme, et se déclare généralement à l’âge adulte, entre 20 et 40 ans.

Quelles sont les causes de la spondylarthrite ankylosante ?

Les causes de la spondylarthrite sont encore mal connues, mais il est établi que cette pathologie résulte de l’interaction de deux types de facteurs

  • Le facteur génétique : en effet, 90% des personnes atteintes de spondylarthrite sont porteuses du gène HLA B27, qui ne se retrouve que chez 8 à 10% de la population générale. Cela dit, le fait que l’on puisse être porteur du gène sans développer la maladie exclut une explication exclusivement génétique.
  • Le facteur environnemental : chez un certain nombre de personnes, la spondylarthrite ankylosante apparaît suite à une infection urinaire ou intestinale, entraînant une réaction immunitaire inadéquate. Le système immunitaire “s’attaque” aux articulations, au lieu de cibler les protéines présentes dans les bactéries responsables de l’infection.

 

En 2017, des travaux de recherche menés par l’Inserm ont mis en évidence un lien entre les spondyloarthrites et la composition du microbiote intestinal. Ces travaux montrent que la spondylarthrite ankylosante et les maladies du même groupe sont associées à un déséquilibre du microbiote (dysbiose), marqué par la présence en excès de la bactérie Ruminococcus gnavus. Cette bactérie est responsable d’une inflammation chronique de l’intestin, expliquant aussi pourquoi la spondylarthrite est parfois associée à des maladies digestives chroniques (comme la maladie de Crohn).

Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ankylosante ?

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La spondylarthrite ankylosante se manifeste surtout par des douleurs, dont l’intensité varie d’une personne à l’autre et d’un épisode de poussée à l’autre. Chez environ 25% des personnes atteintes, la pathologie entraîne aussi des symptômes systémiques (touchant l’ensemble de l’organisme).

 

Spondylarthrite ankylosante et douleurs

La douleur dorsale est le principal symptôme de la spondylarthrite. Il s’agit d’une douleur inflammatoire, qui atteint généralement un pic en fin de nuit, et entraîne une raideur matinale au niveau du dos. Comme expliqué plus haut, cette douleur se manifeste par poussées, les périodes d’accalmie pouvant être totalement asymptomatiques. Le repos ne permet pas d’obtenir un soulagement ; par ailleurs, la douleur s’accompagne souvent d’une fatigue importante, accentuée par la perturbation du sommeil.

D’autres articulations peuvent être douloureuses, en particulier celles du thorax, des fesses, des hanches, ou encore des membres et des extrémités. Par exemple, il n’est pas rare que la spondylarthrite ankylosante entraîne une douleur sous le pied, au niveau du talon. Les douleurs au niveau des doigts et des orteils sont fréquentes, et s’accompagnent souvent d’un gonflement.

 

La spondylarthrite ankylosante entraîne-t-elle des symptômes neurologiques ?

Par définition, un symptôme neurologique concerne tout ou partie du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ou périphérique (nerfs moteurs, sensitifs et mixtes). Lorsque la spondylarthrite ankylosante entraîne des lésions vertébrales qui compriment ou irritent les nerfs, de tels symptômes peuvent apparaître : les personnes ressentent un engourdissement, une faiblesse musculaire ou encore des douleurs localisées dans la zone innervée par les fibres nerveuses touchées. Cela dit, ces symptômes ne sont pas caractéristiques de la maladie. Le syndrome de la queue de cheval est une complication possible, mais rare, de la spondylarthrite ankylosante. Ce syndrome se caractérise par une perte de sensibilité au niveau du périnée et du haut des cuisses, et nécessite un traitement chirurgical en urgence.

 

Autres symptômes

Chez certaines personnes, la spondylarthrite ankylosante entraîne aussi divers symptômes liés à l’inflammation systémique de l’organisme. Les plus fréquents sont : 

  • L’inflammation de l’œil (uvéite)
  • Les affections des voies respiratoires (toux, toux sanguinolente, essoufflement)
  • Les tendinopathies (en particulier la tendinite du tendon d’Achille et la tendinite rotulienne)
  • La fasciite plantaire
  • Le gonflement des doigts et/ou des orteils.

Diagnostic de la spondylarthrite ankylosante

Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante se fonde sur : 

  • Les symptômes rapportés par le patient
  • Les antécédents familiaux
  • Les radiographies de la colonne vertébrale et du bassin
  • Un bilan sanguin.

 

Plusieurs critères cliniques sont utilisés pour poser le diagnostic, et différencier la spondylarthrite ankylosante d’autres atteintes semblables. La localisation des douleurs,  le moment où elles surviennent, le gonflement d’un doigt ou encore l’inflammation du talon, font partie de ces signes ; toutefois, le diagnostic doit être confirmé grâce à des examens complémentaires.

Le bilan sanguin permet de mettre en évidence les signes d’une inflammation chronique, avec des indicateurs comme le taux de protéine C-réactive et la vitesse de sédimentation. Cela dit, ces indicateurs ne sont pas propres à la spondylarthrite, et montrent des valeurs normales chez 20 à 30% des personnes. 

Quant aux radiographies, elles montrent généralement une érosion des articulations sacro-iliaques, ainsi que des “ponts” osseux entre les vertèbres, responsables de la raideur de la colonne vertébrale. Dans certains cas, d’autres examens d’imagerie sont prescrits (IRM, échographie) afin de mieux évaluer l’atteinte des articulations touchées.

Quel traitement en cas de spondylarthrite ankylosante ?

 

Plusieurs traitements sont indiqués. Il faut distinguer les traitements symptomatiques, employés pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation, des traitements de fond de la spondylarthrite ankylosante. En parallèle, une rééducation et une réadaptation sont souvent nécessaires pour maintenir ou améliorer la qualité de vie des personnes. Les patients sont donc suivis par plusieurs professionnels de santé : médecin traitant, rhumatologue, masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute, pédicure-podologue… L’objectif du traitement est bien sûr de diminuer les symptômes, mais aussi de prévenir la diminution de mobilité ainsi que d’éventuelles complications liées à la pathologie.

Les traitements médicamenteux utilisés pour lutter contre la douleur et l’inflammation sont les suivants : 

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens
  • Antalgiques
  • Corticoïdes par voie orale ou en infiltration.

 

La prise d’AINS peut être contre-indiquée en présence de certaines maladies ; par ailleurs, les effets secondaires gastro-intestinaux de ce type de traitement peuvent être délétères chez les patients atteints de spondylarthrite, dont l’appareil digestif est souvent sensible. La prescription doit donc être adaptée à la tolérance ainsi qu’aux particularités de chacun.

Le traitement de fond de la spondylarthrite ankylosante est généralement prescrit par le rhumatologue, lorsque les traitements symptomatiques sont insuffisants. Il s’agit de médicaments antirhumatismaux, ou agissant au niveau du système immunitaire pour réguler la réponse inflammatoire. Les formes sévères de spondylarthrite peuvent justifier la prescription de biomédicaments comme les anti-TNF alpha, qui bloquent l’action d’un agent (le TNF) produit par les cellules immunitaires. Ces traitements permettent dans bien des cas de diminuer l’intensité des poussées inflammatoires, voire de les supprimer. Toutefois, ils diminuent aussi l’efficacité du système immunitaire ; leur utilisation est donc soumise à précaution.

Spondylarthrite ankylosante et kinésithérapie

Des séances de kinésithérapie sont souvent prescrites aux personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante. En effet, la kinésithérapie permet d’améliorer la qualité de vie des patients en agissant sur les axes suivants : 

  • Diminution de la douleur grâce à des techniques antalgiques
  • Maintien de la mobilité et lutte contre la peur du mouvement (kinésiophobie)
  • Éducation thérapeutique pour améliorer la vie quotidienne.

 

Les techniques employées sont variées : ainsi la balnéothérapie montre généralement de bons résultats pour lutter contre la douleur et améliorer le bien-être général. En parallèle, des exercices actifs sont réalisés lors des séances pour lutter contre la raideur, surmonter progressivement la peur du mouvement et améliorer les capacités physiques des patients, souvent diminuées par une immobilité prolongée. L’un des objectifs du traitement kiné est d’apprendre aux personnes à gérer la pathologie de manière autonome ; ainsi, le kinésithérapeute recommandera généralement des exercices à pratiquer chez soi pour prolonger les bienfaits des séances. 

Nos kinés répondent à vos questions

Y a-t-il des aliments interdits en cas de spondylarthrite ankylosante ?

Aucune étude ne permet d’affirmer que certains aliments sont absolument interdits. Les régimes fondés sur des exclusions (sans gluten, sans lactose, végétarien) ne sont pas nécessaires et peuvent même favoriser les carences. En revanche, la spondylarthrite étant une maladie inflammatoire, un régime riche en aliments anti-inflammatoires et pauvre en produits transformés pourrait être bénéfique. C’est pourquoi on recommande souvent le régime méditerranéen, riche en fibres et en oméga 3.

Peut-on faire du sport avec une spondylarthrite ankylosante ?

Sauf contre-indication médicale, par exemple dans certaines formes sévères de la maladie, aucun sport n’est interdit en cas de spondylarthrite ankylosante. L’activité physique est même recommandée pour améliorer la forme générale et prévenir l’enraidissement. Les exercices d’assouplissement, le yoga ou encore le Pilates sont recommandés pour lutter contre le mal de dos.

Spondylarthrite ankylosante – 3 points à retenir :

  • La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire touchant les articulations du rachis et du bassin
  • Elle évolue par poussées, et se manifeste principalement par des douleurs dorsales 
  • Aucun aliment n’est interdit ; l’exercice physique et la kinésithérapie sont recommandés pour améliorer la qualité de vie.

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Sources : 

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CAREA PARIS 8

76 Boulevard Malesherbes, Paris 8e
RdC droite, dans le hall  

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CAREA PARIS 14

21-25 Av. Porte de Châtillon, Paris 14e
Institut du Judo, fond allée Bât. gauche  

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