Blessures par zone ᐅ Douleur de cheville
La cheville est une articulation très mobile et très sollicitée, ce qui l’expose à toutes sortes de douleurs et pathologies. En effet, il suffit parfois d’un chaussage inadapté ou d’un effort physique inhabituel pour qu’une douleur à la cheville apparaisse, pouvant signaler une pathologie sous-jacente. Prises en charge à temps, les pathologies de la cheville se soignent très bien ; cependant, une rééducation est souvent nécessaire pour corriger les déséquilibres à l’origine du problème.
Quelles pathologies peuvent provoquer une douleur à la cheville ?
Comment prévenir et traiter les douleurs de la cheville ?
Quelle est la place de la kinésithérapie ?
Lisez la suite pour le découvrir !
La cheville est une articulation qui se compose de trois os : le talus (anciennement astragale), le tibia et la fibula (anciennement péroné). Le talus se trouve entre le tibia et la fibula, dont l’extrémité inférieure forme une structure en forme de pince ; cette configuration permet les mouvements de flexion plantaire et de flexion dorsale (flexion du pied vers le bas et vers le haut).
La stabilité de la cheville est assurée par quatre ligaments situés de chaque côté de l’articulation : trois de ces ligaments sont situés sur la face externe de la cheville ; la face interne n’en comporte qu’un seul, le ligament deltoïde, plus robuste et moins fréquemment lésé que les trois autres.
Enfin, la cheville comprend plusieurs tendons, qui contribuent à la stabilité de l’articulation en reliant les muscles de la jambe aux os du pied : le tendon d’Achille, situé à l’arrière de la cheville, les tendons fibulaires, localisés dans la partie latérale externe de l’articulation, le tendon tibial antérieur et le tendon tibial postérieur. Ces derniers sont situés dans la partie interne de la cheville.
Les lésions pouvant entraîner une douleur de la cheville sont potentiellement nombreuses. Si les caractéristiques de la douleur et ses circonstances d’apparition peuvent nous renseigner sur le type de pathologie, seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic fiable. Ce diagnostic s’appuie souvent sur des examens d’imagerie (radiographie, IRM).
L’entorse de la cheville est une blessure fréquente, qui correspond à la mise en tension excessive d’un ou plusieurs ligaments de l’articulation. Dans la majorité des cas, ce sont les ligaments externes qui sont touchés, suite à une torsion involontaire du pied vers l’intérieur, un mouvement d’inversion. Cet accident se produit généralement pendant l’activité sportive : par exemple, la personne se “tord la cheville” en courant sur un terrain irrégulier.
L’entorse de la cheville a plusieurs stades de gravité : elle peut être bénigne, lorsque le ligament est étiré sans déchirure ni arrachement. Dans certains cas, l’entorse bénigne entraîne une douleur de la cheville sans gonflement ni bleu ; il est cependant nécessaire de consulter un médecin si la douleur persiste, afin d’éviter une aggravation ou une récidive. L’entorse est considérée comme moyenne lorsque l’un des faisceaux du ligament est déchiré ; la douleur à la cheville est intense, et s’accompagne d’une perte de mobilité. Enfin, on parle d’entorse grave de la cheville lorsque le ligament est entièrement rompu, avec ou sans arrachements osseux.
On parle de fracture de la cheville pour désigner une fracture de la malléole interne du tibia, de la malléole externe de la fibula ou du pilon tibial. Le plus souvent, ces lésions se produisent dans le cadre d’un accident sportif ou de la vie courante, après une chute ou suite à une torsion violente du pied. Un coup direct au niveau de l’articulation peut aussi être en cause.
Les principaux symptômes sont une forte douleur à la cheville, des difficultés à se déplacer, un épanchement sanguin ainsi qu’un gonflement de la cheville. Cette fracture doit être traitée rapidement, au risque d’entraîner des complications.
Contrairement à l’entorse et à la fracture, la tendinopathie n’est pas la conséquence d’un traumatisme mais d’une surutilisation de la cheville. Souvent liée au surentraînement, elle se manifeste par des symptômes d’apparition progressive. Une douleur à l’arrière de la cheville pendant ou après l’activité sportive, notamment en course à pied, peut signaler cette pathologie, qui correspond à l’inflammation du tendon d’Achille. La douleur se manifeste d’abord après l’effort, puis pendant celui-ci.
La tendinopathie achilléenne doit être traitée dès que possible, au risque de développer une lésion chronique. Ainsi, en présence d’une douleur à la cheville pendant la course à pied, la meilleure chose à faire est de consulter rapidement.
La rupture du tendon d’Achille se produit généralement lors d’un effort physique intense. Le plus souvent, le mouvement en cause est une accélération soudaine (course, saut, changement de direction). Cette lésion se manifeste par une douleur aiguë de la cheville, localisée au niveau du talon, et souvent décrite comme un “coup de fouet”. Suite à une rupture du tendon d’Achille, il est difficile voire impossible de marcher sur la pointe du pied. Bien que cette pathologie résulte généralement d’un traumatisme, sa survenue est favorisée par la fragilisation du tendon ; d’où l’importance du diagnostic et du traitement des tendinopathies.
L’arthrose de la cheville est plus rare que celle du genou et de la hanche. Lorsqu’elle survient, elle est généralement secondaire à un traumatisme comme une entorse grave ou une fracture. Cette pathologie, qui correspond à l’usure du cartilage articulaire, peut entraîner une douleur de la cheville au réveil ; en effet, les douleurs matinales sont un symptôme typique de l’arthrose. Lorsque celle-ci est déjà évoluée, ou en cas de poussée inflammatoire, les personnes atteintes peuvent aussi ressentir une douleur de la cheville au repos. Bien que l’arthrose soit irréversible, une prise en charge médicale est indiquée pour ralentir son évolution.
Aussi appelée syndrome douloureux régional complexe, l’algodystrophie ou algoneurodystrophie est une complication rare qui peut survenir après un traumatisme de la cheville. Elle se manifeste par une douleur intense de la cheville, souvent disproportionnée par rapport au traumatisme initial. La douleur peut s’accompagner de troubles vasomoteurs (sensation de chaleur, rougeur, pâleur), de gonflements ou encore de troubles cutanés. La cause exacte de l’algodystrophie est mal comprise, mais elle pourrait impliquer un dysfonctionnement du système nerveux autonome, en lien avec des facteurs psychologiques. Le traitement est pluridisciplinaire et inclut des séances de kinésithérapie.
On parle d’instabilité de la cheville pour désigner une sensation de “lâchage” récurrent ou de faiblesse persistante de l’articulation. Le plus souvent, ce phénomène fait suite à une entorse mal soignée ; les sportifs sont particulièrement concernés. L’instabilité de la cheville peut être liée à une laxité ligamentaire réelle, ou à une mauvaise coordination neuromusculaire ; la rééducation est essentielle pour retrouver une fonction normale de la cheville et prévenir les traumatismes.
Le traitement d’une douleur à la cheville dépend de sa cause (traumatique, inflammatoire, dégénérative), et de la gravité des éventuelles lésions diagnostiquées.
En cas d’entorse légère ou modérée, le traitement consiste à appliquer le protocole GREC (glace, repos, élévation et compression) pendant quelques jours. Si besoin, vous pouvez prendre des antalgiques afin de soulager la douleur. Enfin, une rééducation est recommandée pour éviter les récidives et l’instabilité chronique, surtout si vous êtes sportif ou sportive.
Les blessures graves (entorse sévère, rupture du tendon d’Achille) requièrent une immobilisation temporaire de la cheville blessée par plâtre ou attelle ; dans certains cas, la chirurgie est la seule option possible pour traiter la lésion. Quel que soit le traitement indiqué, la rééducation est indispensable.
Enfin, les douleurs chroniques et les affections dégénératives comme l’arthrose requièrent une prise en charge globale. Une modification de l’hygiène de vie peut être nécessaire ; ainsi, l’une des premières mesures en cas d’arthrose de la cheville est de perdre du poids si besoin. La kinésithérapie, les traitements symptomatiques contre la douleur (antalgiques, infiltrations de corticoïdes en cas de douleur intense ou persistante) et les semelles orthopédiques font partie des traitements indiqués. Par ailleurs, il est important d’avoir une activité physique régulière pour lutter contre la raideur de la cheville, maintenir un poids santé et ralentir l’évolution de l’arthrose.
Pour prévenir les douleurs de cheville, plusieurs mesures peuvent être mises en place, au quotidien et dans le cadre du sport :
La kinésithérapie occupe une place centrale dans le traitement et la prévention des douleurs de la cheville, que celles-ci soient liées ou non à un traumatisme.
Grâce à des exercices ciblés , le kinésithérapeute vous aide à renforcer les muscles stabilisateurs de la cheville et du pied, à améliorer la proprioception et à corriger les déséquilibres. Cela permet de réduire le risque de chute, d’entorse et d’instabilité chronique. Chez les sportifs, et chez les personnes ayant des antécédents de blessure à la cheville, ce travail préventif est fortement recommandé.
Après un traumatisme ou une opération de la cheville, la kinésithérapie permet de soulager la douleur et de restaurer la mobilité. Les techniques employées comprennent des massages, des mobilisations de la cheville et diverses techniques manuelles. Dans un deuxième temps, l’objectif est de rééduquer la marche et de retrouver une fonction normale de la cheville, afin de reprendre les activités quotidiennes.
Enfin, l’accompagnement du kinésithérapeute est tout aussi important dans le cadre des douleurs et pathologies chroniques (arthrose de la cheville, algodystrophie). Par la pratique d’exercices adaptés, les conseils sur le mode de vie et l’utilisation de techniques antalgiques, ce suivi permet de préserver la qualité de vie et l’autonomie.
Nous vous conseillons de consulter un médecin ou un kinésithérapeute dès que la douleur persiste au-delà de quelques jours, gêne la marche ou s’accompagne d’un gonflement important. Un traitement précoce permet d’éviter les séquelles et de mieux récupérer.
Oui, la douleur peut durer plusieurs semaines, surtout sans rééducation adaptée. En cas d’entorse modérée, suivre les conseils du médecin et du kinésithérapeute permet généralement de limiter les douleurs.
Douleur de cheville – 3 points à retenir :
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Sources :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
CAREA est un cabinet de kinésithérapie spécialisé dans sport. Nous avons pour mission de fournir à vous, sportifs, les meilleurs services de kinésithérapie et d’ostéopathie pour vous permettre de reprendre votre sport en étant plus fort qu’avant !
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