La synovite est une pathologie pouvant affecter certaines articulations, en particulier celles de la main, du poignet, de la hanche et du genou. Source de douleur et d’inconfort, cette affection est généralement liée à une maladie inflammatoire ou métabolique ; dans certains cas, elle peut aussi résulter d’une sur-sollicitation de l’articulation.
Quelle est la définition de la synovite ?
Qu’en est-il de la synovite villonodulaire ?
Quelles sont les synovites les plus fréquentes ?
Quelles sont les causes de cette pathologie, et quels sont les traitements indiqués ?
Découvrez nos réponses dans les lignes qui suivent.
La synovite désigne l’inflammation de la membrane synoviale, une membrane qui recouvre la face interne de certaines articulations et qui contient un liquide, le liquide synovial (ou synovie). Celui-ci assure plusieurs fonctions : amortissement des chocs, lubrification de l’articulation, oxygénation et nutrition du cartilage, mais aussi élimination des déchets métaboliques.
La synovite entraîne souvent de fortes douleurs articulaires, un œdème, ou encore un épanchement de synovie, c’est-à-dire une quantité excessive de liquide synovial dans l’articulation atteinte. Le plus souvent, cette pathologie est la conséquence d’une maladie auto-immune ou rhumatologique comme l’arthrite ou la polyarthrite, la goutte ou encore le lupus. En effet, ces pathologies ont en commun d’accentuer la réaction inflammatoire au niveau des articulations. La main et le poignet, la hanche, le genou et le pied sont parmi les articulations les plus touchées par la synovite.
La synovite villonodulaire est une forme particulière de la pathologie, qui se caractérise par une prolifération anormale de la membrane synoviale. Il s’agit d’une affection rare, dont la prévalence est de 1,8 sur 1 million de personnes. La prolifération de la membrane peut aboutir à la formation d’une masse ou d’une tumeur qui n’est pas cancéreuse, mais qui suscite souvent l’inquiétude des patients. En général, la synovite villonodulaire se développe au niveau du genou, mais elle peut aussi affecter les pieds et les chevilles.
La synovite touche exclusivement les articulations dites synoviales, qui sont dotées d’une membrane et produisent du liquide synovial. Ces articulations sont les plus mobiles du corps humain ; elles sont composées d’os maintenus par des ligaments, et protégées par une capsule articulaire recouverte de cartilage. Voici les localisations les plus fréquentes de la synovite :
La synovite de la main est fréquente chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire chronique des articulations. Chez les personnes atteintes de cette pathologie, les doigts sont souvent déformés et douloureux, et d’autres articulations peuvent être touchées. Une synovite touchant les doigts peut aussi résulter d’une infection, ou d’une autre maladie rhumatismale. Le traitement implique la prise en charge de la pathologie en cause.
La synovite de la hanche, aussi appelée rhume de hanche ou synovite aiguë transitoire, est une affection limitée dans le temps et généralement bénigne. Son origine est mal connue ; on sait qu’elle concerne surtout les enfants de 3 à 10 ans, en particulier les garçons. Comme cette forme de synovite se manifeste surtout en hiver, son origine semble être virale, mais aucune analyse ne permet d’en être certain. Les enfants affectés par la synovite aiguë transitoire se plaignent d’une douleur à la hanche irradiant jusqu’au genou, entraînant une boiterie. Aucun traitement spécifique n’est indiqué, si ce n’est un repos de quelques jours.
La synovite du poignet est moins fréquente que la ténosynovite du poignet, une inflammation touchant la gaine synoviale des tendons de cette articulation. Dans la plupart des cas, cette affection est le résultat de micro-traumatismes répétés du poignet : le tendon frotte régulièrement la paroi de la gaine synoviale, aboutissant à l’inflammation de celle-ci. La polyarthrite rhumatoïde et les rhumatismes inflammatoires en général peuvent aussi la déclencher. Contrairement à une tendinopathie sans inflammation, la ténosynovite et la synovite du poignet entraînent fréquemment une rougeur ainsi qu’un gonflement de l’articulation.
En dehors des cas de rhumatisme inflammatoire, la synovite du genou résulte généralement d’une usure de l’articulation. Les personnes ayant des antécédents de traumatismes du genou, ou qui sollicitent fortement cette articulation dans leur vie quotidienne (sport, activité professionnelle) y sont particulièrement sujettes. Dans certains cas, cette forme de synovite peut devenir chronique. Le repos et la rééducation constituent le traitement de base de la synovite du genou ; lorsque l’articulation est très endommagée, la synovie doit être retirée chirurgicalement ou au laser.
La synovite de la cheville est une autre forme possible de la pathologie, qui reste relativement rare. Elle peut être liée à une maladie articulaire (arthrose, polyarthrite), une crise de goutte ou encore une infection. La synovite de la cheville peut aussi résulter d’un traumatisme ; enfin, la synovite peut aussi toucher certaines articulations du pied, qui apparaissent alors gonflées et douloureuses.
Les maladies inflammatoires chroniques sont la principale cause de la synovite. En général, cette affection se déclare chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, de spondylarthrite ankylosante ou encore d’un lupus érythémateux ; ces pathologies ont en commun une réponse inflammatoire excessive, qui se manifeste principalement au niveau articulaire.
Les maladies métaboliques et cristallines, comme la goutte et la chondrocalcinose, sont une autre cause possible de la synovite. En effet, ces pathologies entraînent la formation excessive de cristaux qui peuvent s’accumuler dans les articulations et déclencher une réaction inflammatoire. Le diagnostic et le traitement de ces maladies est donc essentiel afin de prévenir et de soulager la synovite.
En l’absence de pathologie sous-jacente, la synovite peut résulter d’une succession de traumatismes : entorses à répétition, fractures, mais aussi micro-traumatismes liés à un métier ou à la pratique d’un sport. Plus rarement, l’inflammation de la membrane synoviale indique infection virale ou une arthrite septique ; dans ce cas, la personne présente généralement de la fièvre, et doit consulter un médecin au plus vite pour éviter une aggravation.
La synovite entraîne généralement une douleur intense au niveau de l’articulation touchée. L’inflammation se manifeste aussi par une rougeur voire par une chaleur locale ; ces symptômes sont particulièrement marqués chez les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire chronique. La raideur est un autre symptôme fréquent, la synovite entraînant une difficulté à bouger ou étendre complètement l’articulation. Enfin, l’accumulation de liquide synovial dans l’articulation entraîne un gonflement visible et palpable.
Lorsque le médecin suspecte une synovite, plusieurs examens sont pratiqués :
En fonction des symptômes, une prise de sang peut aussi être effectuée pour préciser le diagnostic, en recherchant notamment la présence d’anticorps marqueurs de la polyarthrite rhumatoïde.
Le traitement de la synovite consiste d’abord à soulager les symptômes, grâce à des antalgiques ou à des anti-inflammatoires. En cas de douleurs fortes ou persistantes, des infiltrations de corticoïdes peuvent être réalisées. La cause de la pathologie détermine ensuite le traitement de fond : lorsque le problème est mécanique, la mise au repos de l’articulation et le traitement symptomatique suffisent à obtenir une guérison. Dans le cas où une pathologie sous-jacente est identifiée, le traitement de celle-ci est indispensable pour soulager et prévenir non seulement la synovite, mais aussi les autres troubles et pathologies liées à l’inflammation. Dans certains cas, la chirurgie est le seul moyen de soulager une articulation fortement atteinte. Enfin, les synovites d’origine infectieuse doivent être traitées rapidement par antibiotiques.
La prise en charge des maladies articulaires chroniques et métaboliques est pluridisciplinaire et peut faire intervenir le médecin traitant, le rhumatologue, le kinésithérapeute et l’ergothérapeute.
La kinésithérapie joue un rôle important dans le traitement et la prévention de la synovite, particulièrement lorsque celle-ci est liée à une maladie touchant les articulations (lupus, polyarthrite). En effet, chez les patients atteints d’une telle pathologie, un suivi continu en kinésithérapie permet de préserver la santé articulaire et d’améliorer la forme physique générale. Grâce aux mobilisations articulaires, aux exercices de renforcement musculaire et aux recommandations sur le mode de vie, ces patients peuvent prévenir ou atténuer un certain nombre de complications liées à leur pathologie, dont la synovite. Lorsque celle-ci n’est pas liée à une maladie chronique mais à une sur-sollicitation articulaire, la rééducation permet d’ identifier et de corriger les causes mécaniques du problème.
Pour soigner une synovite du genou, l’articulation doit être mise au repos. Pour réduire le gonflement et soulager la douleur, vous pouvez appliquer de la glace au niveau de l’articulation, et prendre des anti-inflammatoires sur une courte durée. Assurez-vous de suivre les recommandations de votre médecin, car le traitement peut varier en fonction de la cause et de l’intensité des symptômes.
La synovite touche la membrane synoviale tapissant l’intérieur des articulations, la ténosynovite quant à elle affecte la gaine synoviale des tendons. Néanmoins, y dans les deux cas, il s’agit d’une affection inflammatoire touchant les articulations.
Synovite – 3 points à retenir :
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Sources :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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