Nous sommes ouverts tout l’été !
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Après un traumatisme ou une opération, certaines personnes développent ce que l’on appelle une fibrose musculaire. Cette affection douloureuse correspond à un phénomène de cicatrisation pathologique, qui peut entraîner des limitations importantes. Heureusement, des solutions existent, particulièrement en kinésithérapie où plusieurs moyens de traitement peuvent être combinés pour atténuer la fibrose.
Qu’est-ce qu’une fibrose musculaire et quels en sont les symptômes ?
Comment diagnostiquer une fibrose musculaire et comment la soigner ?
On vous explique dans les lignes qui suivent.
La fibrose musculaire correspond à une altération des tissus musculaires, qui survient généralement lors de leur cicatrisation après une blessure. Cette altération correspond au remplacement du tissu sain par le tissu de cicatrisation, qui est moins élastique et aboutit à un durcissement de la zone touchée. La fibrose peut concerner tous types de tissus : muscles, tendons, ligaments, mais aussi la peau. Dans le cas où un muscle est touché, elle entraîne une raideur ainsi que des douleurs qui limitent le mouvement.
Les causes les plus fréquentes de la fibrose musculaire sont les traumatismes (entorses, déchirures, hématomes), les opérations chirurgicales, mais aussi d’autres facteurs comme le vieillissement et la radiothérapie. Les périodes d’immobilisation prolongée et les troubles posturaux peuvent également favoriser cette pathologie.
Les symptômes de la fibrose musculaire varient selon la localisation de l’atteinte et la gravité de celle-ci, mais on retrouve généralement les signes suivants :
La fibrose peut également se manifester par une fatigue musculaire, qui se répercute sur la tolérance à l’effort et sur les performances sportives. En effet, le tissu de cicatrisation est de moindre qualité que le tissu musculaire normal, ce qui limite l’élasticité et la fonctionnalité du muscle touché.
La fibrose musculaire concerne généralement des sportifs, qui développent cette pathologie suite à un traumatisme comme une déchirure ou un hématome. Les localisations fréquentes de la fibrose correspondent aux muscles les plus sollicités dans le sport pratiqué : par exemple, les cyclistes développeront plutôt une fibrose musculaire de la cuisse (touchant les ischio-jambiers ou les quadriceps), tandis que les coureurs sont plus vulnérables au niveau des mollets. La pathologie est également favorisée par la surcharge d’entraînement, qui tend à fragiliser les muscles.
Outre les sportifs, la fibrose musculaire peut également toucher :
La fibrose musculaire n’est donc pas uniquement une pathologie liée au sport et aux traumatismes sportifs. Elle peut potentiellement toucher toute personne dont les muscles subissent une contrainte anormale, ou qui sont concernées par d’autres facteurs de risque comme l’inflammation.
Le diagnostic de la fibrose musculaire repose sur la combinaison d’une approche clinique et d’imageries médicales.
En premier lieu, le médecin procède à un examen clinique qui inclut la palpation de la zone concernée, à la recherche de douleurs, de tensions anormales et d’une induration (durcissement du muscle). Il peut également tester la mise en tension du muscle pour observer une éventuelle perte de mobilité ainsi qu’une douleur déclenchée par le mouvement. Enfin, l’examen clinique permet aussi de rechercher des contractions musculaires spontanées et involontaires, qui sont un signe fréquent de fibrose.
Des examens complémentaires sont souvent demandés pour confirmer et affiner le diagnostic : l’échographie permet de visualiser les tissus musculaires et de repérer d’éventuelles anomalies, tandis que l’IRM offre une analyse plus précise de la fibrose et de l’étendue de celle-ci. Ces examens permettent aussi de lever le doute lorsqu’une autre pathologie est suspectée.
La kinésithérapie constitue le cœur du traitement de la fibrose musculaire. Grâce à des techniques variées et complémentaires (massages manuels, étirements, physiothérapie, renforcement musculaire) elle permet de réduire l’enraidissement tout en favorisant la formation de tissu musculaire sain.
La prise en charge commence par un bilan diagnostic qui permet au kinésithérapeute de rechercher les indurations, les tensions et les points douloureux. Cet examen physique est complété par un dialogue avec le patient afin de comprendre l’histoire de la lésion, son contexte d’apparition et les limitations qu’elle entraîne au quotidien.
Le plan de traitement s’articule ensuite autour de techniques manuelles et d’exercices ciblés. Les massages occupent une place importante dans le traitement de la fibrose musculaire, car ils permettent à la fois d’assouplir les tissus, de favoriser la circulation locale et de réduire les adhérences. L’usage de la chaleur et des vibrations peut renforcer ces effets en facilitant le relâchement musculaire. En parallèle, des étirements sont également réalisés afin de restaurer l’élasticité des fibres musculaires, lutter contre la raideur et prévenir l’atrophie.
Le renforcement musculaire fait aussi partie du protocole. L’objectif n’est pas de forcer sur un muscle déjà lésé, mais d’effectuer des exercices adaptés afin d’améliorer la santé musculaire et de favoriser la résilience des tissus. Bien dosé et adapté, l’entraînement musculaire présente de nombreux bienfaits, notamment l’amélioration de la souplesse et de la capacité d’adaptation des tissus. Ce travail permet donc d’éviter une aggravation de la fibrose.
Enfin, les séances de kinésithérapie peuvent inclure l’utilisation de technologies avancées à visée défibrosante. Parmi ces technologies, les ondes de choc radiales (R-PW) sont particulièrement pertinentes, car elles provoquent une stimulation mécanique qui déstructure le tissu cicatriciel pathologique et favorise une cicatrisation plus saine. Ce traitement n’est pas utilisé de manière isolée, mais comme partie d’un protocole plus large incluant notamment des exercices d’activation musculaire.
La fibrose musculaire ne disparaît généralement pas spontanément. Cela dit, avec un traitement adapté (séances de kinésithérapie, massages) il est possible d’assouplir la zone, de restaurer la mobilité et de réduire les douleurs.
En présence des premiers symptômes (douleur, enraidissement, sensation de blocage pendant l’effort) il est conseillé de stopper l’entraînement et de consulter un médecin sans tarder. En effet, en cas de fibrose musculaire, la sollicitation du muscle tend à aggraver la pathologie. Cela dit, l’absence d’activité physique peut également poser problème ; l’objectif est donc de trouver une activité adaptée, qui vous maintienne en mouvement sans forcer sur la zone douloureuse. Votre kinésithérapeute peut vous conseiller sur ce point.
La contracture est une contraction musculaire douloureuse, mais passagère et réversible. Au contraire, la fibrose musculaire est une modification structurelle du tissu musculaire, marquée par une perte d’élasticité durable. Le diagnostic d’un professionnel de santé et les imageries permettent d’identifier clairement la pathologie.
Fibrose musculaire – 3 points à retenir :
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