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Si vous lisez ces lignes, vous vous interrogez probablement sur la chirurgie du genou : dans quel cas celle-ci est indiquée, ce qui peut être fait pour l’éviter, et comment se déroulent les suites de l’intervention. Comme toute chirurgie, les opérations du genou ne sont pas anodines ; elles demandent généralement une préparation en amont, ainsi que des séances de rééducation post-opératoire pour retrouver toutes les facultés de l’articulation opérée.
Dans ces articles, nous répondons aux questions que vous vous posez sur l’opération du genou, ses suites et le déroulement de la rééducation.
En général, l’opération du genou est envisagée lorsque les traitements conservateurs (repos, kinésithérapie, orthèses et autres) n’apportent pas ou plus d’amélioration, ou lorsque les lésions sont trop importantes pour guérir sans correction chirurgicale. La chirurgie peut être employée pour le traitement de blessures aiguës du genou, comme les lésions méniscales ou ligamentaires. Elle est également indiquée dans le traitement de certains cas d’arthrose avancée, ou de troubles chroniques comme l’instabilité rotulienne. Voici les indications les plus fréquentes :
Les lésions des ménisques du genou concernent généralement deux types de patients : des personnes jeunes qui se blessent lors d’une activité sportive, ou des personnes âgées chez qui le vieillissement entraîne une fissuration des ménisques. Lorsque la lésion est stable, un traitement non chirurgical est proposé en première intention. En cas de lésion instable ou de symptômes persistant au-delà de 6 mois, l’opération du genou est envisagée ; il s’agit d’une méniscectomie, un geste chirurgical qui consiste à ôter tout ou partie du ménisque abîmé.
La pose d’une prothèse du genou est indiquée pour le traitement de l’arthrose du genou, une maladie dégénérative qui correspond à l’usure du cartilage articulaire. Avant d’envisager l’opération, l’arthrose du genou est traitée par un ensemble de mesures visant à soulager la douleur et préserver la mobilité : perte de poids, marche quotidienne, séances de kinésithérapie, orthèse…Cela dit, lorsque l’usure du cartilage est très avancée, ces mesures ne sont pas efficaces, et le seul moyen de soulager l’arthrose est de remplacer les surfaces articulaires endommagées. En général, la pose d’une prothèse du genou intervient après 60 ans, mais elle peut aussi concerner des patients plus jeunes en cas de pathologie sévère ou de traumatismes répétés.
Suite à la pose d’une prothèse totale du genou, la raideur est une complication fréquente, d’où l’importance du suivi post-opératoire et de la rééducation. En effet, d’après une revue systématique parue en 2025, le défaut de rééducation fait partie des facteurs postopératoires qui augmentent le risque de raideur du genou, au même titre que la douleur et l’inflammation.
Les lésions des ligaments du genou, en particulier la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), sont des blessures fréquentes. Si la plupart des entorses du genou peuvent guérir spontanément, ce n’est pas le cas de la rupture du ligament, qui doit être traitée par chirurgie, surtout chez les sportifs souhaitant reprendre leur activité. L’opération du genou consiste à remplacer le ligament rompu ; c’est ce que l’on appelle une ligamentoplastie.
Chez certaines personnes, la rotule est instable et se déboîte de manière répétée ; ce dysfonctionnement se nomme luxation récidivante de la rotule. Le seul moyen de corriger cette anomalie est d’opérer le genou en procédant à un recentrage rotulien, une procédure qui consiste à replacer la rotule dans son axe normal. Cette correction permet de soulager l’instabilité articulaire ainsi que les symptômes associés, notamment la douleur.
La durée de la convalescence après une opération du genou est variable, car elle dépend de plusieurs facteurs :
Les opérations les plus légères, réalisées sous arthroscopie, requièrent généralement un temps de récupération de 4 à 6 semaines ; pour une intervention plus lourde, comme la pose d’une prothèse du genou, la convalescence peut dépasser 6 mois.
Après une opération du genou, la rééducation est indispensable, à plus forte raison chez les personnes qui souhaitent reprendre une activité sportive. Cette rééducation est toujours divisée en plusieurs phases, dont la durée et les modalités dépendent de la pathologie opérée, du type d’intervention et du profil du patient.
En phase précoce, dans les premières semaines qui suivent l’intervention, l’objectif est surtout de soulager la douleur et l’inflammation, tout en amorçant une mobilisation douce du genou afin de prévenir les raideurs. Cette phase comprend principalement des mobilisations passives, des exercices de réveil musculaire ainsi que des techniques de physiothérapie. En parallèle, le patient doit suivre quelques recommandations comme l’application de glace et l’élévation de la jambe.
En phase intermédiaire, l’objectif est de renforcer le membre opéré et d’améliorer la stabilité de l’articulation. La phase de renforcement comprend des exercices de gainage et de force, ainsi que des exercices d’équilibre et de contrôle sur une jambe.
En phase avancée, le patient peut effectuer des exercices plus complexes comme les sauts et les changements de direction ; l’un des objectifs de cette phase est aussi d’obtenir une force égale entre la jambe opérée et l’autre jambe. En parallèle, il s’agit aussi de reprendre progressivement les activités quotidiennes et sportives. Les exercices sont dynamiques et fonctionnels, d’intensité croissante, et adaptés aux activités pratiquées par le patient. Tout au long de la rééducation, des étirements doivent être pratiqués régulièrement pour préserver la souplesse et prévenir la raideur du genou.
Entre chaque phase, le kinésithérapeute contrôle un certain nombre de critères, comme la présence de symptômes d’inflammation, la mobilité du genou en flexion et en extension, l’équilibre et la stabilité. La durée de la rééducation après une opération du genou est généralement comprise entre 3 et 6 mois.
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Sources:
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