La fracture du poignet est une blessure fréquente, qui touche généralement l’extrémité inférieure du radius. Dans la majorité des cas, elle survient suite à une chute sur la main lors d’une activité sportive ou de loisir. Le traitement indiqué dépend de la gravité des lésions et du profil de la personne (âge, mode de vie) ; et la rééducation sera fortement recommandée.
Qu’est-ce qu’une fracture du poignet ?
Quels sont les différents types de fracture du poignet ?
Quels sont les symptômes associés à cette blessure ?
Quelle rééducation après une fracture du poignet ?
On répond à toutes vos questions dans les lignes qui suivent.
Le poignet est une articulation formée par plusieurs os :
En général, on parle de fracture du poignet pour désigner une fracture du radius et/ou de l’ulna, les lésions impliquant les os carpiens étant plus rares.
Souvent causée par une chute sur une main tendue, cette blessure est assez courante, et peut concerner toutes les tranches d’âge. Chez les patients jeunes, la fracture du poignet fait généralement suite à un accident sportif ou de la voie publique, comme une chute à vélo ou en trottinette. Chez les femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose, les os du poignet sont particulièrement fragiles, ce qui multiplie le risque de fracture même en cas de traumatisme léger.
Les fractures du poignet diffèrent par l’état de la peau, le nombre et la localisation des traits de fracture, ainsi que par le caractère déplacé ou non de la fracture. Ces éléments constituent une part importante du diagnostic, et déterminent le choix du traitement.
On distingue principalement :
Enfin, la fracture du poignet en motte de beurre correspond à une cassure partielle de l’os, qui semble se tordre ou se replier sur lui-même. Dans la majorité des cas, cette fracture du poignet est diagnostiquée chez les enfants, dont les os sont moins cassants que ceux des adultes. Les os n’étant que partiellement fracturés, la guérison peut généralement être obtenue grâce à une immobilisation par attelle.
Plusieurs traumatismes peuvent entraîner une fracture du poignet. Dans la majorité des cas, cette blessure résulte d’une chute sur la paume de la main avec le poignet en extension, entraînant une fracture à déplacement postérieur : la fracture de Pouteau-Colles. Il arrive aussi que la chute se fasse dans le sens opposé, sur la face dorsale du poignet et de la main. Dans ce cas, il se produit une fracture de Goyrand-Smith, à déplacement antérieur.
Les adolescents et les jeunes adultes qui pratiquent des activités comme le roller, la trottinette ou encore le ski sont particulièrement exposés aux fractures du poignet. Cela dit, cette blessure se retrouve aussi chez les femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose. Enfin, les personnes âgées sont également très sujettes aux fractures du poignet, en raison de l’ostéoporose et d’un risque élevé de chute.
Un poignet fracturé peut apparaître gonflé et déformé ; cela dit, il arrive que la douleur soit le seul symptôme de la fracture du poignet. Dans certains cas, la lésion affecte le nerf médian, ce qui se manifeste par un engourdissement de l’index.
La douleur est généralement le premier signe d’une fracture du poignet. Cependant, l’intensité de la douleur ne reflète pas toujours la gravité des lésions, d’où l’importance de consulter un professionnel de santé même en cas de douleur modérée. Lorsque le poignet apparaît déformé, la probabilité qu’il existe une fracture est forte ; il en va de même en présence d’un hématome et/ou d’un œdème.
Les symptômes seuls sont insuffisants pour confirmer le diagnostic d’une fracture du poignet, qui repose sur des radiographies. En cas de fracture complexe, un scanner peut être indiqué.
La fracture du poignet se soigne généralement très bien ; le traitement initial et la rééducation permettent à une grande majorité de patients de reprendre leurs activités sans séquelles. Cela dit, la diminution de la mobilité du poignet est un risque qu’il faut garder à l’esprit, d’où l’importance de ne pas négliger la rééducation. Un traitement adéquat permet aussi de prévenir l’arthrose du poignet, favorisée par les blessures à répétition.
Dans de rares cas, il arrive que la fracture du poignet s’accompagne de lésions ligamentaires et/ou tendineuses. La mobilité des doigts est alors affectée, ce qui requiert souvent un traitement chirurgical complémentaire.
Parmi les autres complications de la fracture du poignet, on peut également mentionner le syndrome du canal carpien. En effet, ce syndrome douloureux est lié à une atteinte du nerf médian, qui peut être endommagé par la fracture. Il arrive aussi qu’une fracture du poignet débouche sur des douleurs chroniques ; c’est ce que l’on appelle l’algodystrophie, ou Syndrome Douloureux Régional Complexe. Là encore, la rééducation et le suivi médical sont le meilleur moyen de prévenir cette évolution.
Les complications graves (section d’un nerf du poignet, infection grave) sont exceptionnelles, et nécessitent des traitements spéciaux.
Suite à une fracture du poignet, deux options de traitement sont possibles :
Le choix du traitement dépend des caractéristiques de la fracture : lorsque celle-ci est peu déplacée, le traitement orthopédique est suffisant, la cicatrisation étant contrôlée par suivi clinique et radiologique. Le premier contrôle a lieu entre 7 et 10 jours suivant le début du traitement. Quant aux fractures déplacées et/ou complexes, elles requièrent une intervention chirurgicale. La chirurgie est également indispensable en cas de fracture ouverte. Après l’intervention, le poignet et l’avant-bras sont immobilisés pendant 6 semaines.
Lorsque la fracture du poignet est liée à une fragilité osseuse, le traitement inclut des examens à la recherche d’une ostéoporose. Si ces examens révèlent une ostéoporose importante, un traitement médicamenteux est indiqué pour réduire le risque de nouvelles fractures.
La rééducation est indispensable après une fracture du poignet, afin de retrouver mobilité et force et de prévenir certaines complications comme l’algodystrophie et l’enraidissement.
Suite à l’intervention chirurgicale, les patients quittent l’hôpital avec des recommandations d’exercices de mobilité à effectuer chez eux : il s’agit principalement d’extensions, flexions et prono-supinations du poignet, ainsi que de mobilisations des doigts, à réaliser quotidiennement. Idéalement, les exercices d’auto-rééducation sont effectués en complément de séances chez un kinésithérapeute spécialiste du poignet et de la main. Ce suivi permet de s’assurer que les exercices sont réalisés correctement, que la force et la mobilité du poignet augmentent progressivement, mais aussi d’identifier et de réduire le risque de séquelles. Par ailleurs, le kinésithérapeute peut utiliser les massages ainsi que d’autres techniques manuelles afin d’assouplir les tissus, d’améliorer la circulation et de soulager d’éventuelles douleurs.
Après une fixation par plaque, le poignet est immobilisé pendant quelques jours. Ensuite, le patient doit porter une attelle pendant 3 à 6 semaines. La rééducation consiste d’abord à mobiliser le pouce et les doigts, laissés libres par l’attelle. La mobilisation de la main et du poignet se fait ensuite très progressivement, suivant les recommandations du médecin et du kiné. La durée de la rééducation est variable, pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois.
En général, le temps de guérison d’une fracture du poignet est de 6 semaines, ce qui correspond à la durée moyenne de consolidation des os. Il faut généralement compter quelques mois pour retrouver une mobilité optimale du poignet ; la rééducation permet généralement de réduire cette durée et de prévenir les séquelles.
Pour que la guérison se fasse correctement, le poignet doit être immobilisé tout au long de la nuit. Il est donc important de dormir avec l’attelle. Idéalement, on recommande de dormir sur le dos, en surélevant le poignet blessé avec un coussin.
Ostéoporose – 3 points à retenir :
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Sources :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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