Chaque année en France, la fracture du col du fémur touche plus de 55 000 personnes, dont une majorité de femmes âgées. Dans la plupart des cas, cette fracture est liée à l’ostéoporose, l’os devenant trop fragile pour supporter des chocs importants ; plus rarement, la fracture du col du fémur peut aussi concerner des sujets jeunes suite à un accident violent.
Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur et quels en sont les symptômes ?
Pourquoi opérer ou ne pas opérer ce type de fracture ?
Quelle rééducation après une fracture du col du fémur et quand peut-on remarcher ?
Découvrez toutes nos réponses sur cette page.
La fracture du col du fémur est une fracture osseuse localisée au niveau de l’épiphyse supérieure du fémur, dans l’articulation de la hanche. Ce terme englobe également les fractures du massif trochantérien, la partie du fémur faisant le lien entre l’épiphyse et la partie longue.
Trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, cette fracture touche en majorité les sujets âgés. La forte prévalence de la fracture du col du fémur chez la femme âgée s’explique par l’ostéoporose ; fréquente après la ménopause, cette pathologie entraîne une fragilisation importante des os, ce qui augmente le risque de fracture même en l’absence de choc violent.
Dans 9 cas sur 10, la fracture du col du fémur se produit suite à une chute. En effet, chez une personne âgée dont les os sont fragilisés, une simple chute de sa propre hauteur peut la provoquer. Les maladies osseuses fragilisantes, en particulier l’ostéoporose, sont donc un facteur de risque majeur de ce type de fracture. La fracture du col du fémur chez les personnes âgées s’explique également par le risque élevé de chute, à une période de la vie où les facteurs suivants tendent à s’accumuler :
La fracture du col fémur chez le sujet jeune est plus rare, mais le risque n’est pas nul. Dans la plupart des cas, cette fracture résulte d’un traumatisme violent : accident de la route, traumatisme sportif ou chute d’une grande hauteur. Lorsqu’une personne jeune ou d’âge moyen est atteinte d’une maladie osseuse (ostéoporose précoce, maladie des os de verre, ostéomalacie) le risque de fracture est plus élevé.
Lorsqu’un traumatisme entraîne une fracture du col du fémur, l’impotence fonctionnelle est généralement immédiate : la personne ne parvient pas à se relever après avoir chuté, et il lui est impossible de marcher voire même de poser le pied au sol. Dans certains cas, la fracture est incomplète ; la personne peut alors légèrement bouger la jambe, mais non sans douleur.
Les autres symptômes d’une fracture du col du fémur sont :
Les risques associés à la fracture du col du fémur dépendent du profil de la personne touchée : en particulier son âge, son état de santé et ses antécédents médicaux.
Le risque de décès 1 an après une fracture du col du fémur est élevé, avec un taux de mortalité à environ 25%. Ce taux élevé s’explique principalement par l’âge avancé de la plupart des personnes touchées. Aussi, d’après une étude de la DREES, la présence d’une maladie chronique invalidante multiplie par 4,6 le risque de décès à 1 an. La nécrose de la tête fémorale est une autre complication possible des fractures du col du fémur, y compris chez les sujets jeunes ; cela dit, un traitement entrepris rapidement permet généralement de l’éviter.
Pour maximiser les chances de guérison, la fracture du col du fémur doit faire l’objet d’un traitement adapté à l’état de santé de la personne. La rééducation constitue une part indispensable du traitement, car elle permet non seulement d’améliorer la mobilité et l’autonomie, mais aussi de prévenir les récidives grâce à un travail d’équilibre et de prévention des chutes.
Le traitement de la fracture du col du fémur dépend de la gravité de la lésion, de l’âge et de l’état de santé général du patient. Cela dit, dans la grande majorité des cas, le traitement est chirurgical.
Suite à la fracture, le traitement chirurgical doit être entrepris aussi rapidement que possible pour favoriser une bonne récupération. En fonction de l’emplacement et des caractéristiques de la fracture du col du fémur, l’une ou l’autre des interventions suivantes sera pratiquée :
En général, l’ostéosynthèse est privilégiée chez les sujets jeunes, et la pose de prothèse plutôt réservée aux sujets âgés. Les complications immédiates de l’intervention sont rares ; cela dit, chez les seniors, il existe un risque de dégradation progressive de l’état général en post-opératoire, d’où l’importance du suivi médical et de la rééducation qui est une composante essentielle du traitement.
L’objectif de la chirurgie chez un sujet jeune est de consolider rapidement la fracture du col fémur et de préserver la vitalité de l’articulation ; chez un sujet âgé, la priorité est d’éviter les complications et de préserver l’autonomie.
Il est rare qu’une fracture du col du fémur ne soit pas opérée ; en effet, cette lésion constitue une situation d’urgence. Dans moins de 1 cas sur 100, la chirurgie est contre-indiquée car l’état de santé du patient est très dégradé ; l’opération présente donc un risque élevé de complications. Dans d’autres cas, la chirurgie est indiquée mais doit être reportée ; si la fracture n’est pas déplacée, le patient doit alors passer quelques semaines ou quelques mois en fauteuil, avec la jambe en traction pour diminuer la douleur. L’objectif reste malgré tout d’opérer rapidement pour limiter la perte de mobilité.
La rééducation est indispensable après une fracture du col du fémur, y compris chez les sujets jeunes. Effectuée au domicile du patient ou en cabinet de kinésithérapie, cette rééducation permet de :
En phase précoce, c’est-à-dire dans les premiers jours qui suivent l’opération, l’objectif est de mobiliser progressivement la hanche et le bassin afin d’éviter la perte d’amplitude articulaire ainsi que la raideur. La mise en charge se fait très progressivement ; des béquilles ou un déambulateur peuvent être utilisés pour reprendre la marche aussitôt que possible. Dans un deuxième temps, des exercices de renforcement musculaire, de proprioception et d’équilibre sont entrepris. L’objectif est ici d’améliorer la stabilité de la hanche et de réduire le risque de chute, afin de prévenir les récidives de fracture du col du fémur. La prévention des chutes est particulièrement importante dans la rééducation des personnes âgées ; dans certains cas, des adaptations de l’environnement sont nécessaires. Cet accompagnement se termine par la reprise progressive des activités du quotidien voire du sport, en commençant par des activités douces comme le vélo et la natation.
La durée de la rééducation varie en fonction de l’âge, de l’état de santé et du type de fracture ; en général, il faut compter 3 à 6 mois de séances de kinésithérapie.
La reprise de la marche après une fracture du col du fémur dépend de plusieurs facteurs dont l’âge, l’état de santé , le type de fracture et le type d’opération réalisée. En général, une personne jeune peut remarcher normalement quelques semaines après l’opération ; pour une personne âgée, il faut souvent compter plusieurs mois. La rééducation estindispensable.
Le plus souvent, la pose d’une prothèse de hanche pour traiter une fracture du col du fémur concerne les sujets âgés. Néanmoins , lorsque l’articulation est très endommagée, ce type d’intervention peut aussi être pratiqué sur des sujets jeunes.
Fracture du col du fémur – 3 points à retenir :
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Sources :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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