La luxation est une blessure traumatique douloureuse, qui demande une prise en charge rapide. En effet, bien que les complications graves soient assez rares, une luxation peut s’accompagner de fractures, de saignements, mais aussi de lésions vasculaires et/ou nerveuses. A long terme, la luxation peut aussi fragiliser ou provoquer une rupture des ligaments ou des tendons pouvant causer une instabilité articulaire, et favoriser l’apparition d’arthrose.
Que signifie exactement le terme “luxation” ?
Quelles sont les articulations les plus touchées ?
Comment cette blessure est-elle prise en charge ?
On vous explique tout sur cette page.
La luxation est une lésion musculo-squelettique qui correspond à la séparation complète des deux os formant une articulation. Le plus souvent, l’articulation qui subit une luxation reste luxée jusqu’à ce qu’elle soit réduite manuellement ; mais dans certains cas, la réduction se produit spontanément.
Cette lésion se produit généralement suite à un choc ou une torsion violente ; l’exception étant la luxation congénitale de la hanche, une anomalie diagnostiquée chez certains bébés à la naissance.
On parle également de subluxation lorsque les os de l’articulation sont partiellement déplacés.
Une luxation peut être ouverte (visible via une plaie cutanée) ou fermée, et s’accompagner ou non d’une fracture à proximité de l’articulation concernée. Le traitement dépend de l’emplacement des lésions et de leur gravité.
Toutes les articulations peuvent être concernées par une luxation. Toutefois, certaines zones du corps y sont plus exposées que d’autres ; les luxations les plus fréquemment rencontrées sont :
Enfin, la luxation de la mâchoire est une autre luxation fréquente, qui constitue une urgence.
Les causes de la luxation varient en fonction de son emplacement. Toutefois, le contexte d’apparition le plus fréquent est un traumatisme à proximité de l’articulation concernée. Ce traumatisme survient généralement dans le cadre de l’activité sportive, surtout dans les sports pourvoyeurs de chutes et/ou de torsions : cyclisme, skateboard, sports d’hiver ainsi que dans les sports de contacts : rugby , handball…Le plus souvent, la gravité de la lésion est proportionnelle à l’intensité du traumatisme en cause.
La luxation congénitale de la hanche est un cas particulier, diagnostiqué à la naissance chez environ 20 nourrissons sur 1000. Les facteurs de risque de cette anomalie sont les antécédents familiaux, la posture en “siège” pendant la grossesse, ainsi que des contraintes excessives exercées par l’utérus de la mère en fin de grossesse.
Enfin, il faut savoir que les personnes de plus de 65 ans sont particulièrement exposées aux luxations, en raison de la perte d’équilibre, du risque plus élevé de chute et de la fragilisation des articulations. Aussi, ces patients présentent fréquemment d’autres troubles comme l’arthrose, qui peuvent ralentir leur rétablissement.
Les symptômes de la luxation apparaissent immédiatement lors du traumatisme, et sont généralement très marqués.
Le principal symptôme est la déformation de l’articulation, visible à l’œil nu, qui peut aussi évoquer une subluxation (luxation partielle) ou une fracture.
S’ajoute à cela une forte douleur, qui peut être constante ou intermittente. En cas de luxation, la palpation de la zone lésée est souvent gênante.
Comme la plupart des lésions musculo-squelettiques, la luxation entraîne aussi un œdème, c’est-à-dire un gonflement au niveau de l’articulation blessée. Cet œdème peut s’accompagner d’ecchymoses, un symptôme fréquent qui apparaît généralement dans les jours suivant le traumatisme.
Après le traumatisme, on peut constater une instabilité articulaire notable, symptôme qui peut aussi évoquer une entorse grave.
Enfin, le patient éprouve des difficultés à utiliser le membre atteint ; par exemple, une épaule luxée peut empêcher de lever le bras ou d’effectuer des rotations.
Dans tous les cas, un diagnostic médical est indispensable pour déterminer qu’il s’agit bien d’une luxation, et détecter d’éventuelles lésions associées.
La première étape du traitement des luxations consiste à prendre en charge les lésions associées graves s’il y en a (lésions artérielles graves, lésions nerveuses sévères). Dans certains cas, cette partie du traitement requiert une intervention chirurgicale. En cas de luxation ouverte, la priorité est aussi de prévenir toute infection, grâce à la mise en place de pansements stériles accompagnée d’une antibiothérapie.
La réduction de la luxation (rétablissement de la position anatomique normale des 2 os) s’effectue manuellement dans la plupart des cas, par une manœuvre externe sans incision. Toutefois, il arrive qu’une intervention chirurgicale soit requise. Non indispensable en cas de luxation simple sans autre lésion, la chirurgie peut être indiquée après la réduction :
Un traitement contre la douleur est généralement indiqué pour soulager le patient. En plus de la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires, l’application de glace permet de réduire à la fois la douleur et l’œdème.
Après une luxation, l’immobilisation du membre blessé est souvent indiquée, aussi bien pour soulager la douleur que pour favoriser la cicatrisation et prévenir toute aggravation des lésions. En fonction de la gravité et de l’emplacement de la blessure, cette immobilisation peut se faire par plâtre, par attelle, par écharpe ou par bande.
L’immobilisation pouvant entraîner une raideur articulaire et d’autres complications, la reprise du mouvement doit se faire aussitôt que possible ; c’est là qu’intervient le kinésithérapeute.
Après une luxation, le temps d’immobilisation indiqué peut aller de 2 à 4 semaines, ce qui représente une durée assez longue. On recommande donc aux patients de consulter un kinésithérapeute aussitôt que possible pour prévenir les complications liées : raideur articulaire, rétractions, fonte musculaire. En effet, ces complications ne sont pas anodines, puisqu’elles risquent de s’installer dans la durée ; c’est particulièrement vrai chez les patients âgés, qui présentent un risque accru de raideur articulaire et d’hypotrophie musculaire ( diminution du volume musculaire).
Le suivi en kinésithérapie peut commencer pendant l’immobilisation : à ce stade, le kinésithérapeute conseille le patient sur les exercices à effectuer et les réflexes à adopter pour préserver un maximum de capacités. Par exemple, si l’épaule est immobilisée, on recommande d’effectuer des exercices du coude, du poignet et de la main. La pratique de ces exercices permet aussi bien de préserver la masse musculaire que de faciliter la récupération fonctionnelle.
Pendant le processus de guérison, les personnels peuvent également pratiquer une activité physique mobilisant le reste du corps, conformément aux instructions du kinésithérapeute et du médecin.
Après l’immobilisation, une rééducation plus complète peut être mise en place. Dès lors que l’articulation blessée peut être mobilisée, le patient peut entamer un travail de renforcement musculaire, de stabilisation articulaire et d’amélioration de l’amplitude du mouvement. Ce travail est indispensable pour récupérer toutes les fonctions du membre blessé, tout en prévenant les récidives.
L’arrêt de travail après une luxation est de durée variable en fonction de l’articulation atteinte, du traitement indiqué et de l’activité exercée par le patient. Lorsque le métier du patient sollicite le membre blessé, l’arrêt de travail peut aller jusqu’à 3 mois.
On parle d’entorse lorsqu’un ligament est étiré ou déchiré et de luxation lorsque les os qui forment une articulation sont totalement séparés. Ces deux blessures ont en commun d’être causées par un traumatisme touchant l’articulation ; toutefois, en dehors des cas les plus graves, l’entorse entraîne rarement une perte de mobilité.
La luxation désigne un déplacement complet des os formant une articulation ; lorsque l’os est partiellement déplacé, on parle de subluxation. Dans les deux cas, un traitement doit être entrepris.
Luxation : 3 points à retenir
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Sources :
– MSD Manuals – Revue générale des luxations https://www.msdmanuals.com/fr/professional/blessures-empoisonnement/luxations/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-des-luxations
– ELSAN – Luxation : définition, causes, traitement https://www.elsan.care/fr/pathologie-et-traitement/maladies-des-os/luxation-definition-cause-traitement
– SOFCOT – 5 questions sur la luxation congénitale de la hanche des nouveaux-nés https://www.sofcot.fr/patients/actualites/5-questions-sur-la-luxation-congenitale-de-la-hanche-des-nouveaux-nes
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