Rhizarthrose (arthrose du pouce) : définition, symptômes, traitement kiné

Rhizarthrose (arthrose du pouce)

Localisée au niveau de la base du pouce, la rhizarthrose (arthrose du pouce) est une affection fréquente et handicapante, qui concerne surtout les femmes de plus de 50 ans. En effet, dans cette population, la prévalence de l’arthrose du pouce est estimée entre 8 et 25%. Plusieurs traitements sont indiqués dans la prise en charge de cette pathologie, les traitements conservateurs étant indiqués en première intention.

Quelle est la définition de la rhizarthrose ?

Y a-t-il un lien entre rhizarthrose et travail ?

Quel est le traitement de l’arthrose du pouce, et pourquoi recourir à la kinésithérapie ?

Lisez la suite pour le découvrir.

Rhizarthrose (arthrose du pouce)
Sommaire

La rhizarthrose, c’est quoi ? Définition

On parle de rhizarthrose pour désigner une forme darthrose localisée à la base du pouce. Plus précisément, cette pathologie touche l’articulation trapézo-métacarpienne. Comme toutes les formes d’arthrose, la rhizarthrose est une maladie articulaire dégénérative, qui correspond à l’usure du cartilage de l’articulation et des tissus environnants. 

Le développement de la pathologie est progressif : au début, la douleur et la limitation de mobilité sont minimes ; peu à peu, les symptômes s’intensifient, et peuvent devenir handicapants. On distingue généralement trois stades dans le développement de la rhizarthrose : un stade initial, un stade modéré et un stade sévère. Dans ce dernier stade, la pathologie entraîne une déformation importante du pouce, et interfère grandement avec les activités quotidiennes. Une prise en charge précoce de l’arthrose du pouce est recommandée afin de préserver la qualité de vie et l’autonomie des patients.

Rhizarthrose bilatérale

Dans la plupart des cas, l’arthrose du pouce est sans facteur déclenchant : on dit qu’elle est primitive, ou primaire. Dans ce contexte, les deux pouces sont souvent touchés par la pathologie, ce qui correspond à une rhizarthrose bilatérale. Toutefois, même dans le cas d’une rhizarthrose bilatérale, c’est souvent la main dominante de la personne qui est touchée en premier, la pathologie s’étendant par la suite à l’autre main. En outre, l’atteinte de la main dominante est généralement plus sévère, celle-ci étant plus sollicitée.

Rhizarthrose et travail

Rhizarthrose et travail

 

L’arthrose du pouce est favorisée par un certain nombre de gestes professionnels impliquant la main et le pouce. Il existe donc un lien entre rhizarthrose et travail, y compris lorsque la pathologie est bilatérale. Voici les facteurs mécaniques professionnels les plus fréquemment associés à l’arthrose du pouce (rhizarthrose)

  • Travaux manuels répétitifs
  • Travaux manuels lourds et/ou rapides
  • Travail dans le froid et/ou l’humidité
  • Exposition prolongée à des vibrations.

Compte tenu de ces facteurs de risque, les professions les plus concernées par l’arthrose du pouce sont les professions manuelles. Ainsi, cette pathologie se retrouve souvent dans le secteur de la couture, de l’ébénisterie, de la jardinerie ou encore de la dactylographie. Les masseurs et masseuses, les pianistes professionnels, ainsi que tous les métiers ouvriers où l’usage des mains et du pouce est important, sont d’autres professions à risque.

Malgré ce fait bien connu, la reconnaissance de la rhizarthrose comme maladie professionnelle n’est pas clairement établie. Toutefois, cette pathologie justifie souvent un arrêt de travail dans les professions concernées.

 

Les autres causes de la rhizarthrose

Comme toutes les formes d’arthrose, l’arthrose du pouce est favorisée par un certain nombre de facteurs de risque. Certains de ces facteurs sont mécaniques, expliquant la part importante du travail dans la survenue de la maladie. Toutefois, il existe d’autres facteurs favorisants, que l’on retrouve dans toutes les localisations de l’arthrose. Ces facteurs sont les suivants : 

  • Vieillissement
  • Prédispositions génétiques
  • Particularités anatomiques de l’articulation
  • Hyperlaxité de l’articulation
  • Antécédents de traumatisme de la base du pouce (entorse, fracture)
  • Facteurs hormonaux.


Le facteur hormonal semble important dans le développement de la rhizarthrose. En particulier, la ménopause est un facteur de risque notable, expliquant pourquoi les femmes de plus de 50 ans sont la population la plus concernée.

Quels sont les symptômes de l'arthrose du pouce ?

Les symptômes de l’arthrose du pouce varient en fonction du stade d’évolution de la pathologie. La douleur et la déformation sont les symptômes les plus typiques, la douleur étant localisée à la base du pouce, et évoluant par poussées inflammatoires.

Au stade initial, cette douleur est modérée, et se manifeste principalement lors d’activités sollicitant le pouce, comme l’ouverture de bocaux ou l’écriture. Chez certaines personnes, les radiographies montrent une déformation visible du pouce, mais celle-ci est bien tolérée, entraînant peu de douleur et de restriction de mobilité.

L’évolution de l’arthrose du pouce entraîne une diminution de la mobilité du pouce, ainsi qu’une faiblesse musculaire d’apparition progressive. La perte de force et de mobilité du pouce se traduit fréquemment par des difficultés professionnelles, surtout dans le cadre des professions manuelles. Les gestes du quotidien, en particulier ceux qui impliquent une pince pouce-index, deviennent difficiles à effectuer. Saisir un objet lourd, utiliser un couteau, ouvrir un bocal ou même tourner une clé dans une serrure sont autant de gestes qui peuvent poser problème.

Dans le stade le plus évolué de la pathologie, la déformation est importante, le pouce prenant une forme en Z ; cette déformation s’accompagne d’une perte de force importante de la main.

Quel est le traitement de la rhizarthrose (arthrose du pouce) ?

Le traitement proposé en première intention est conservateur dans la grande majorité des cas. Pour atténuer les crises douloureuses, des médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires sont prescrits ; en cas de fortes douleurs, il est également possible de recourir à des injections de corticoïdes, mais les effets secondaires de ces médicaments empêchent leur utilisation récurrente. 

En parallèle, des séances d’ergothérapie et/ou de kinésithérapie sont souvent prescrites pour soulager la douleur, améliorer la fonction de l’articulation et préserver l’autonomie de la personne. Les pathologies affectant les mains étant souvent handicapantes, cet accompagnement occupe une place clé dans le traitement de la rhizarthrose

Enfin, tant que la déformation du pouce est encore modérée, il est possible de porter une orthèse. L’orthèse est un moyen simple et efficace de maintenir l’articulation et de favoriser l’alignement du pouce, ce qui contribue au soulagement des douleurs. Une orthèse souple peut être portée le jour pour protéger le pouce tout en conservant l’amplitude de mouvement ; une orthèse rigide peut être portée la nuit ou la journée pour immobiliser le pouce.

L’opération de la rhizarthrose est généralement indiquée en dernier recours, lorsque la rééducation et les traitements médicaux échouent à soulager la personne. Différentes techniques chirurgicales peuvent être indiquées : 

  • La mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne
  • La trapézectomie (retrait du trapèze pour mettre fin au conflit articulaire douloureux)
  • L’arthrodèse trapézo-métacarpienne (fusion des surfaces articulaires).

 

Le choix de la technique appropriée dépend de la faisabilité de l’intervention, mais aussi des objectifs et du mode de vie du patient.

Rhizarthrose et kinésithérapie

rhizarthrose kiné

 

La kinésithérapie est souvent prescrite en cas de rhizarthrose. En effet, elle permet de renforcer les muscles entourant l’articulation de la base du pouce, pour en améliorer la stabilité. En parallèle, les exercices pratiqués pendant les séances aident le patient à améliorer la fonction de l’articulation, pour conserver voire améliorer son aptitude à effectuer les gestes du quotidien. Dans bien des cas, la kinésithérapie associée aux traitements médicaux permet d’éviter ou de repousser la chirurgie. 

La kinésithérapie pour la rhizarthrose utilise différentes techniques pour soulager la douleur, améliorer la mobilité du pouce et renforcer les muscles de la main, en particulier ceux impliqués dans les gestes de préhension. Les exercices pour le pouce et pour la main constituent une part importante de cette rééducation. Ils comprennent des étirements, des flexions ou encore des extensions du pouce, et peuvent utiliser des accessoires comme les élastiques ou les balles souples. En parallèle, des étirements et des massages peuvent être pratiqués pour diminuer les tensions et soulager la douleur. Certains exercices doivent être pratiqués par le patient quotidiennement, en dehors des séances de kiné, afin de maximiser les bienfaits de cette rééducation.

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Faut-il porter une attelle contre la rhizarthrose ?

Les attelles sont un dispositif souvent recommandé en cas d’arthrose du pouce. En effet, elles permettent de maintenir le pouce dans une position de repos, afin de soulager la douleur. Leur utilisation n’est toutefois pas systématique, et dépend des symptômes de chacun.

L'opération est-elle inévitable en cas d'arthrose du pouce ?

Non, l’opération chirurgicale n’est pas le seul traitement possible de la rhizarthrose. Les traitements médicaux sont toujours privilégiés en première intention, ainsi que la kinésithérapie et l’ergothérapie.

Que faire en présence d'une arthrose du pouce ?

Si vous pensez avoir une arthrose du pouce, la première chose à faire est de consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic. Ensuite, il est important de suivre rigoureusement votre traitement pour conserver une bonne autonomie et freiner l’évolution de la pathologie. En cas de crise douloureuse, vous pouvez réaliser un automassage de la base du pouce.

Rhizarthrose (arthrose du pouce) – 3 points à retenir :

  • L’arthrose du pouce (rhizarthrose) touche entre 8 et 25% des femmes de plus de 50 ans
  • Elle est favorisée par les activités manuelles impliquant des gestes du pouce (couture, dactylographie, piano…)
  • Le traitement conservateur est privilégié en première intention, avec des médicaments contre la douleur et des séances de kinésithérapie.

ET MAINTENANT ?

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Sources : 

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CAREA PARIS 8

76 Boulevard Malesherbes, Paris 8e
RdC droite, dans le hall  

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CAREA PARIS 14

21-25 Av. Porte de Châtillon, Paris 14e
Institut du Judo, fond allée Bât. gauche  

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