Après un accident sportif ou de la voie publique, votre médecin vous a diagnostiqué une rupture du LCP ? Moins fréquente que la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), cette lésion requiert la même attention, et doit être traitée aussitôt que possible. Après un traitement initial conservateur ou chirurgical, la rééducation du genou est indispensable pour reprendre le sport en toute sécurité.
Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé postérieur ?
Quels en sont les symptômes et les traitements ?
Comment se passe la rééducation ?
Nos réponses à toutes vos questions sur cette page.
Très impliqué dans les mouvements du quotidien et dans la plupart des sports, le genou se compose de 4 ligaments principaux, qui assurent la liaison entre le fémur et le tibia :
Chacun de ces ligaments remplit une fonction bien précise pour assurer la stabilité et le bon fonctionnement du genou. Le ligament croisé postérieur (LCP) contrôle la translation vers l’arrière du tibia vis-à-vis du fémur.
La rupture du ligament croisé postérieur est une blessure sévère, qui se produit le plus souvent suite à un traumatisme violent du genou (sport, accident de la voie publique). Cette rupture est rarement isolée ; le plus souvent, elle s’accompagne de lésions des autres ligaments du genou. La lésion peut se produire à plusieurs emplacements sur le ligament, depuis l’insertion haute du LCP au niveau du fémur, jusqu’à son insertion basse au niveau du tibia.
La rupture du LCP est une blessure traumatique, qui se produit brutalement après un choc.
Lors du traumatisme, le patient ressent :
Ces symptômes n’étant pas spécifiques, un diagnostic médical par IRM est indispensable pour confirmer qu’il s’agit bien d’une rupture du LCP.
La rupture du ligament croisé postérieur est le résultat d’un choc violent, dit à haute énergie, qui se produit le plus souvent :
A noter que la pratique toujours plus importante des sports extrêmes dans les pays industrialisés se traduit par une augmentation de ces accidents à haute énergie.
Dans 45% des cas, le mécanisme de la rupture du ligament croisé postérieur correspond à un choc antérieur direct sur le haut du tibia, lorsque le genou du patient est fléchi à 90° (“syndrome du tableau de bord”). La lésion peut aussi résulter d’une chute à genoux, d’une réception de saut avec extension, d’une torsion brutale du genou ou d’un traumatisme avec la jambe tendue, par exemple lors d’un placage au rugby. La plupart de ces traumatismes ne sont pas spécifiques à la rupture du LCP ; ils peuvent également produire une entorse du genou (lésion ligamentaire sans rupture) et impliquer les autres ligaments de l’articulation.
Le diagnostic d’une rupture du ligament croisé antérieur repose sur l’examen clinique, complété par des examens d’imagerie (en particulier l’IRM).
Lors de l’examen clinique, le médecin recherche un tiroir postérieur, c’est-à-dire une mobilité pathologique du genou liée à la rupture du LCP. Le test pour détecter cette laxité anormale consiste à fléchir la jambe à 90°, puis à tirer vers l’arrière exercer une pression sur la partie antérieur du quart supérieur du tibia ; en cas de rupture du ligament, il se produit un mouvement de translation vers l’arrière, comparable à un tiroir. Sont également recherchés des signes d’impact au niveau du tibia (contusion), ainsi qu’un épanchement sanguin.
Le diagnostic clinique ne se limite pas à la détection de la rupture du LCP ; en effet, comme des lésions associées sont présentes dans 80% des cas, le médecin peut vous faire effectuer différentes imageries pour les détecter.
Plusieurs examens d’imagerie sont ensuite prescrits :
La rupture du LCP peut être traitée de deux manières : en laissant le ligament cicatriser de lui-même (traitement conservateur) ou par une intervention chirurgicale via une ligamentoplastie.
La décision thérapeutique dépend de plusieurs éléments, à commencer par l’ancienneté de la lésion. En effet, une lésion est considérée comme aiguë jusqu’à 6 semaines après le traumatisme initial, un délai qui correspond au potentiel de cicatrisation du LCP. Au-delà de ce délai, le potentiel de cicatrisation du ligament est quasi nul. En cas de laxité chronique ancienne, la décision prend également en compte la sévérité et la réductibilité du tiroir postérieur. Enfin, l’intérêt d’une intervention chirurgicale dépend aussi :
Dans le cas où le traitement conservateur est choisi, celui-ci inclut :
Dans la plupart des cas, ces interventions sont suffisantes, et donnent de très bons résultats fonctionnels. Dans le cas où la chirurgie est indiquée, l’intervention consiste en une ligamentoplastie qui permet la reconstruction du ligament croisé postérieur. Elle peut être réalisée sous arthroscopie, qui limite les séquelles liés à une opération ouverte ; la durée et le déroulement de la reconstruction chirurgicale du LCP dépendent de la présence ou non de lésions associées, qui sont traitées lors du même temps opératoire.
La kinésithérapie fait partie intégrante du traitement de la rupture du ligament croisé postérieur, que celui-ci ait été opéré ou non. La première séance doit avoir lieu dans les jours qui suivent l’opération ou le traumatisme, en effet une prise en charge précoce permet de retrouver plus rapidement la mobilité ainsi que l’activation musculaire et limite les séquelles. La rééducation du genou s’étend sur 3 à 6 mois.
Quel que soit le traitement choisi, cette rééducation doit les toutes premières semaines éviter de reproduire le tiroir postérieur, qui est le principal signe de l’absence du LCP. Ainsi, durant le tout début du traitement, le kiné s’assure que les exercices effectués n’entraînent pas un déplacement du tibia vers l’arrière. Mais progressivement il faudra mettre de la tension sur la ligamentoplastie pour favoriser sa cicatrisation et assurer sa bonne fonctionnalité. L’objectif principal est de renforcer rapidement le quadriceps, qui est le premier moyen musculaire de lutter contre le tiroir postérieur.
Pendant les premiers jours, la rééducation vise la réduction des douleurs et du gonflement, grâce à des techniques antalgiques comme le glaçage. La mobilisation de la rotule peut commencer de manière passive et douce. Suivant l’état du genou, le masseur-kinésithérapeute essaye de retrouver la mobilité articulaire fonctionnelle du genou (marche, escaliers…), mais il essaye également surtout d’activer le muscle quadriceps !
Ensuite, les exercices sont centrés sur la récupération de l’amplitude articulaire, et sur le renforcement progressif du quadriceps. Le travail des ischio-jambiers est important également pour éviter une perte de force ; toutefois, il s’effectue avec des méthodes spécifiques pour éviter le tiroir postérieur au totu début de la rééducation. En fonction des cas, pendant 45 jours, toute contraction isolée des ischio-jambiers est parfois déconseillée, les ischio-jambiers et les quadriceps étant travaillés en co-contraction.
La rééducation du genou après une rupture du LCP inclut également le renforcement des muscles du tronc, des hanches, de la cheville et des mollets, ainsi qu’un travail de proprioception du membre opéré (après 45 jours). Parmi les moyens employés se trouvent les fentes, les squats et la presse. A partir de 3 à 6 mois, l’activité physique peut reprendre progressivement.
L’IRM est systématiquement prescrite lorsque l’examen clinique du médecin fait soupçonner une rupture du ligament croisé postérieur. Cette technique d’imagerie médicale permet de confirmer le diagnostic, tout en recherchant des lésions ligamentaires ou méniscales associées.
Non, la chirurgie n’est pas obligatoire après une rupture du ligament croisé postérieur. En effet, ce ligament présente un potentiel de cicatrisation jusqu’à 6 semaines après le traumatisme, ce qui permet d’éviter la chirurgie dans la plupart des cas. Et même en cas de rupture complète, sans cicatrisation, l’opération n’est pas toujours nécessaire ! Tout dépend des besoins du patient dans sa vie quotidienne. L’opération peut être évitée avec un renforcement musculaire suffisant.
Le calendrier de la reprise sportive est très progressif, tous les sports ne présentant pas les mêmes contraintes vis-à-vis des genoux et la lésion du LCP dépend des spécificités du sport pratiqué. Ainsi, le vélo et la natation sont généralement autorisés au bout de 4 semaines de rééducation ; pour les autres activités, il faut généralement attendre 5 mois, pour la course à pied (6 mois pour les sports de pivot).
Rupture du ligament croisé postérieur (LCP) : 3 points à retenir
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Sources :
CAREA est le 1er réseau de cabinets de kinésithérapie du sport et balnéothérapie. Nous avons pour mission de fournir à vous, sportifs, les meilleurs services de kinésithérapie et d’ostéopathie pour vous permettre de reprendre votre sport en étant plus fort qu’avant !
Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
CAREA est un cabinet de kinésithérapie spécialisé dans sport. Nous avons pour mission de fournir à vous, sportifs, les meilleurs services de kinésithérapie et d’ostéopathie pour vous permettre de reprendre votre sport en étant plus fort qu’avant !
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