La fracture du genou est la conséquence d’une chute violente ou d’un choc direct au niveau du genou. Les fractures du genou sont des blessures graves et peuvent rendre les activités du quotidien telles que la marche difficiles, d’où la nécessité d’une prise en charge rapide.
Cap sur les différents types de fracture du genou et leurs traitements avec votre kiné du sport CAREA à Paris.
Il existe deux types de fractures du genou : la fracture du plateau tibial et la fracture de la rotule. La fracture tibiale est la conséquence d’une grande compression au niveau du genou, d’une torsion importante ou d’un choc direct sur le genou, notamment durant un accident de voiture. La fracture du plateau tibial est une fracture dite “intra-articulaire” puisqu’elle touche l’intérieur de l’articulation du genou. Les personnes qui en sont atteintes ne peuvent ni marcher, ni bouger la jambe.
La fracture rotulienne est une fracture de la rotule, l’os qui se trouve à l’avant du genou et qui protège cette partie du corps des différents chocs. Elle survient le plus souvent en cas de chute brutale sur le genou ou durant un accident de voiture au cours duquel le genou du conducteur heurte le tableau de bord lors d’une collision avec un autre véhicule. À l’instar de la fracture du plateau tibial, la fracture de la rotule est une blessure grave qui fait entrave à la mobilité de la jambe.
Le genou est composé de trois os : le condyle fémoral qui représente la partie basse du fémur (l’os de la cuisse), le plateau tibial qui est la partie haute du tibia (l’os du devant de la jambe qui s’étend du genou jusqu’à la cheville) et la rotule dont le maintien est assuré par le muscle de la cuisse, le quadriceps. Un cartilage recouvre les extrémités de ces os afin de permettre aux différentes surfaces articulaires de glisser les unes au-dessus des autres lorsque le genou entre en mouvement.
Dans le cas d’une fracture stable, les fragments d’os restent en contact les uns avec les autres, sans se déplacer ou en se déplaçant d’un ou deux millimètres. La fracture est, au contraire, instable lorsque le déplacement est de plus de deux millimètres.
Dans une fracture déplacée, les extrémités cassées de l’os sont séparées et ne s’alignent pas correctement. La surface articulaire normalement lisse peut également être lésée. Ce type de fracture nécessite souvent une intervention chirurgicale (non urgente, sous 10 à 15 jours) pour remettre les fragments d’os en place.
Dans ce type de fracture qui résulte d’un choc violent, l’os se brise en trois fragments ou plus. Le recours à la chirurgie orthopédique est nécessaire afin de restaurer l’os et d’éviter que les fragments se déplacent. Les risques de séquelles sont plus élevés en cas de fracture comminutive contrairement aux fractures citées plus haut.
Dans une fracture ouverte, l’os se brise de telle manière que des fragments d’os sortent de la peau. Une fracture ouverte implique souvent des conséquences sur les tissus mous environnants et peut prendre plus de temps à guérir.
Les fractures ouvertes sont particulièrement graves car, une fois la peau rompue, le risque d’infection de la plaie et de l’os augmente. Un traitement immédiat est nécessaire pour prévenir l’infection.
Contrairement à une fracture classique qui correspond à une cassure de l’os, la fracture de fatigue est une blessure de surmenage. La fracture de fatigue du genou se caractérise par une douleur d’apparition lente qui s’accentue lorsque le genou est sollicité de façon excessive, notamment durant une activité sportive prolongée. La chirurgie n’est pas systématique et dépend de l’ampleur de la fissure osseuse.
Les causes principales des fractures du genou sont généralement les suivantes :
Les symptômes les plus fréquents d’une fracture au genou sont un genou douloureux accompagné d’un œdème à l’avant du genou. Parmi les autres symptômes, on compte :
Après vous avoir interrogé sur vos symptômes, sur vos antécédents médicaux et sur les conditions d’apparition de votre douleur au genou, votre médecin examine minutieusement cette partie du corps. Le praticien peut observer la fracture à travers la peau, notamment si c’est une fracture déplacée ou une fracture ouverte.
Au cours de l’examen, votre médecin vérifie la présence d’hémarthrose (l’épanchement de sang dans l’articulation). Dans cette affection, le sang des os fracturés s’accumule à l’intérieur de l’espace articulaire, provoquant un gonflement douloureux. Si une quantité de sang importante est présente dans le genou, votre médecin peut le drainer afin de soulager la douleur.
Votre médecin vous prescrira également une radiographie pour confirmer le diagnostic de la fracture.
La radiographie fournit des images précises de l’os. Réalisée sous différents angles, elle permet de détecter une fracture et de visualiser l’alignement des os.
Bien que cela soit rare, il peut arriver que certaines personnes naissent avec une rotule bipartite. Cette affection qui ne touche que 2% de la population peut être confondue avec une fracture du genou. Elle est caractérisée par une absence de fusion de certains fragments osseux avec le reste de la structure osseuse de la rotule. La radio du genou aide à identifier la rotule bipartite.
Nos kinés répondent à vos questions :
La fracture sous-chondrale est une fracture par insuffisance osseuse, due à un traumatisme de faible intensité. Elle touche généralement les plus de 50 ans. Si ce type de fracture est suspecté, l’examen clinique est généralement suivi d’une IRM qui aide à confirmer le diagnostic. La première démarche est la prescription d’un traitement médical qui associe la prise d’antalgiques et d’AINS(anti-inflammatoires non stéroïdiens) à des techniques de physiothérapie et au port d’une attelle éventuellement. En cas d’échec du traitement médical, un traitement chirurgical est nécessaire.
Si votre genou n’est pas complètement bloqué et que vous pouvez marcher sans ressentir de douleur (en cas de fracture du plateau tibial notamment), vous pouvez marcher sur une courte distance. Dans le cas contraire, la marche est impossible.
La lésion ménisque est souvent, à tort appelée “fracture ménisque”. Le traitement de cette pathologie aux origines dépend des conditions de son apparition et de l’âge du patient. Avant de proposer un traitement, le kiné ou le médecin commence par un examen clinique au cours duquel il examine le genou à la recherche d’une douleur à la mobilisation de celui-ci. Des examens d’imagerie tels qu’une radiographie ou une IRM peuvent être nécessaires pour mieux visualiser le genou. Le traitement repose sur la prescription médicale d’antalgiques et/ou d’anti-inflammatoires, en plus de séances de rééducation avec un kiné. Le programme de rééducation comprend le drainage du genou, des exercices de mobilité et du renforcement musculaire. Pour en savoir davantage sur la lésion ménisque et son traitement, vous pouvez consulter notre page lésion ménisque qui y est consacrée.
Le traitement conservateur est préconisé en cas de fracture stable, c’est-à-dire sans déplacement de fragments osseux. Votre médecin peut alors appliquer un plâtre ou vous prescrire le port d’une attelle qui sert à immobiliser le genou et à réaligner les deux extrémités de l’os cassé.
Le recours à la chirurgie est nécessaire en cas de fracture déplacée. Si votre chirurgien juge qu’il n’y a pas d’urgence à réaliser l’intervention, vous pourrez patienter jusqu’à deux semaines. Ce n’est cependant pas le cas des fractures ouvertes qui présentent un risque accru d’infection et qui doivent être opérées dès que possible.
Les douleurs associées à une fracture du genou sont d’intensité variable d’une personne à une autre, et selon la sévérité de cette dernière. Des gestes simples peuvent aider à apaiser la douleur. Pour diminuer la douleur au genou, on peut ainsi appliquer de la glace sur le genou lésé, élever la jambe touchée ou encore prendre des antalgiques ou des anti-inflammatoires que le médecin aura préalablement prescrits. Des médicaments plus forts (des dérivés morphiniques notamment) peuvent vous être prescrits durant une courte période si la douleur est réellement insupportable. Leur prise devra être arrêtée dès que la douleur commencera à disparaître.
Des séances de kinésithérapie peuvent être nécessaires afin de rééduquer le genou et pour vous aider à reprendre vos activités quotidiennes. Elles s’articulent autour de mobilisations actives et passives du genou, d’étirements, d’exercices de renforcement musculaire du genou et de la jambe et d’augmentation progressive des charges. La rééducation s’étendra sur plusieurs mois.
La rééducation en balnéothérapie pour le genou peut être utilisée comme un traitement complémentaire aux séances de rééducation en salle afin d’accélérer la guérison d’une fracture du genou, quelle qu’en soit la cause et quel qu’en soit le type. Car la kiné en piscine a l’avantage de faciliter la réalisation de certains mouvements qui, dans le cadre d’une fracture, peuvent être difficiles à réaliser en salle ou en dehors de l’eau. Guidé par son kinésithérapeute formé à la balnéothérapie, le patient effectue les exercices avec ou sans outils (frites, haltères aquaphiles…etc). La fin de séance est marquée par un moment de relaxation à l’aide de jets qui massent les muscles du membre inférieur, plus précisément ceux qui entourent le genou.
3 points à retenir concernant la fracture du genou :
Vous vous êtes fracturé(e) le genou et souhaitez consulter un kinésithérapeute rapidement ? Il est à présent possible de consulter un kiné sans prescription, en accès direct. Pour prendre rendez-vous avec un kinésithérapeute dans notre centre cliquez sur le bouton en dessous :
Sources :
Patellar (Kneecap) Fractures – Orthoinfo
Anatomie du genou – Clinique du sport
Fracture du genou : fracture du plateau tibial et fracture de la rotule – Dr Philippe Paillard
La rotule bipartite – CHUV
Le point sur la prise en charge des lésions du cartilage articulaire du genou – Orthopédie
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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