La hernie discale est une pathologie de la colonne vertébrale qui peut survenir à tout âge, et qui concerne 2 à 3% de la population générale au cours de la vie. Dans de nombreux cas, elle ne provoque aucun symptôme, mais elle peut aussi entraîner une compression nerveuse et des douleurs dorsales. Pour soigner la hernie discale, les traitements conservateurs sont toujours privilégiés, la chirurgie n’étant envisagée qu’en dernier recours.
Qu’est-ce qu’une hernie discale ?
Quels en sont les symptômes et les causes ?
Comment soulager la hernie discale ?
En quoi consiste le traitement kiné ?
Quels sont les mouvements interdits en cas de hernie discale ?
On vous répond à toutes vos questions dans les lignes qui suivent.
On parle de hernie discale pour désigner la saillie d’un disque intervertébral, un cartilage fibreux situé entre presque toutes les vertèbres et contribuant à la flexibilité de la colonne. Cette saillie est le résultat d’une fissure ou d’une déchirure de l’enveloppe fibreuse du disque ; lorsqu’elle entraîne une compression des nerfs voisins, elle se manifeste par des symptômes tels que la douleur, les engourdissements ou encore une faiblesse musculaire.
Notez que la hernie discale n’est pas toujours symptomatique. Dans la plupart des cas, elle se produit de manière intermittente ; lorsqu’elle devient permanente, on parle de hernie discale chronique. Les symptômes varient en fonction de la localisation de la pathologie ; ainsi, on distingue principalement la hernie discale lombaire de la hernie discale cervicale.
La hernie discale lombaire représente 90% des cas de hernie discale. Elle concerne les vertèbres de la partie basse de la colonne, et fait partie des causes possibles de lombalgies (douleur dans le bas du dos). Dans la majorité des cas, la pathologie survient entre la 4e et la 5e vertèbre lombaire, qui sont soumises à d’importantes pressions. Elle concerne aussi bien les hommes que les femmes, et se manifeste dans une tranche d’âge assez large, généralement entre 20 et 50 ans. Dans certains cas, elle entraîne une compression du nerf sciatique, dont les racines se situent au niveau des vertèbres lombaires. Les patients ressentent alors des douleurs dans la cuisse et dans la jambe, ce qui correspond au trajet de ce nerf. Seule une minorité des lombalgies sont directement causées par une hernie discale ; le plus souvent, cette douleur fréquente est le résultat de facteurs psychosociaux comme le stress professionnel.
On parle de hernie discale cervicale lorsque la pathologie concerne les vertèbres de la partie supérieure de la colonne, pouvant entraîner une cervicalgie (douleur au cou) ainsi que des douleurs aux épaules et aux bras. Les espaces les plus fréquemment atteints sont ceux entre les vertèbres C5, C6 et C7. Il est à noter que les modifications cervicales concernent près de 85% des personnes de 70 ans et plus, mais ne sont pas toujours symptomatiques ; quant aux cervicalgies, elles surviennent généralement entre 40 et 50 ans, et ne sont pas forcément liées à une atteinte vertébrale.
Certaines hernies discales ne sont pas symptomatiques. Les symptômes s’installent lorsque la zone entourant la hernie discale connaît une inflammation, ou lorsque la hernie vient comprimer un nerf voisin. Les principaux symptômes de la hernie discale sont :
La sciatique est une manifestation fréquente d’une hernie discale lombaire. Cette douleur vive, qui prend racine dans le bas du dos et s’étend le long d’une jambe, est le résultat de la compression du nerf sciatique entre deux vertèbres lombaires. En cas de compression importante, la hernie discale avec sciatique se manifeste par des fourmillements, une diminution de la sensibilité voire une faiblesse musculaire dans la jambe concernée. Ces symptômes suscitent généralement l’inquiétude des patients, mais il faut savoir que les fibres nerveuses récupèrent très bien de la compression une fois la hernie discale résolue.
Une hernie discale survient lorsque la couche externe d’un disque vertébral se fissure ou se rompt. La partie interne du disque, plus souple et gélatineuse, peut alors sortir de sa capsule et former une hernie. Certaines personnes sont plus exposées que les autres au risque de développer cette pathologie. C’est notamment le cas :
Enfin, selon plusieurs études, le tabagisme semble favoriser l’usure des disques intervertébraux, ce qui contribue à l’augmentation du risque de hernie discale.
Pour soulager rapidement les douleurs d’une hernie discale, le traitement consiste à prendre des médicaments antalgiques comme le paracétamol, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène. L’application de chaleur sur la zone douloureuse est un autre moyen efficace de soulager les symptômes à court terme.
Aussi, l’activité physique est recommandée dans le cadre du traitement de la hernie discale, au minimum 20 à 30 minutes 5 fois par semaine. Attention toutefois à choisir une activité non traumatisante pour les vertèbres, comme la marche, le vélo ou la natation.
En dehors de l’activité physique, qui joue également un rôle de prévention, ces interventions sont symptomatiques, et leur efficacité est limitée dans le temps. Si vous pensez avoir une hernie discale et que celle-ci n’est pas encore diagnostiquée, ou si la douleur ne diminue pas malgré les traitements entrepris, la première chose à faire est de consulter votre médecin.
Le traitement de première intention d’une hernie discale est conservateur ; son objectif est de soulager la douleur et de diminuer l’inflammation. Dans la plupart des cas, la pathologie régresse spontanément dans un délai de 1 à 3 mois ; en effet, un disque hernié tend à rétrécir naturellement. Pour diminuer la douleur, les patients peuvent :
En cas de fortes douleurs, le médecin peut réaliser des injections de corticoïde dans l’espace épidural (entre les vertèbres et la couche externe de la moelle épinière). Toutefois, l’utilisation de ce type de traitement est controversée.
Dès que la douleur diminue, on recommande fortement d’effectuer des séances de kinésithérapie, dans un double objectif de traitement et de prévention de la hernie discale. En parallèle des séances, les personnes effectuent des exercices à domicile pour renforcer le dos.
La chirurgie est rarement nécessaire pour soigner la hernie discale. Elle est indiquée dans les cas suivants, qui sont relativement rares :
L’intervention consiste à retirer la partie herniée du disque (discectomie) ; dans certains cas, le chirurgien doit également retirer une partie de la vertèbre.
La kinésithérapie présente de nombreux bienfaits pour les personnes atteintes d’une hernie discale. Le rôle des séances de kiné est curatif mais aussi préventif, l’objectif étant de renforcer le dos et de corriger la posture pour diminuer la compression des racines nerveuses.
Cette prise en charge inclut des exercices pour le dos, des exercices posturaux, ainsi que des techniques de thérapie manuelle permettant de lever les tensions. La prise en charge de la hernie discale en kinésithérapie s’étend généralement sur une dizaine de séances ; en cas de hernie discale chronique, la rééducation peut être plus longue. Enfin, des séances de kiné sont prescrites aux patients après toute opération de la colonne vertébrale, pour prévenir les symptômes post-opératoires tels que la restriction de mobilité et la douleur.
Le rôle du kinésithérapeute est aussi de conseiller le patient sur son mode de vie : sports à privilégier et à éviter pour un dos en bonne santé, aménagement du poste de travail, étirements et exercices à réaliser quotidiennement pour soulager la douleur. En effet, la hernie discale s’accompagne souvent de mauvaises habitudes, en particulier en termes de posture, qui tendent à accentuer la pathologie et ses symptômes.
La hernie discale est une pathologie sans gravité dans la majorité des cas, et l’on sait également que le stress et la sédentarité sont des facteurs aggravants du mal de dos. Par conséquent, même après un diagnostic de hernie discale et sauf contre-indication médicale, il est important de conserver une activité physique régulière, sans craindre le mouvement.
Cela dit, pendant la phase aiguë de la pathologie, les patients doivent temporairement éviter quelques mouvements qui risquent d’aggraver les douleurs. Les principaux mouvements à éviter en cas de hernie discale sont :
La pratique régulière d’un sport est conseillée en cas de hernie discale. En effet, l’exercice physique est bénéfique pour le dos et pour le soulagement des douleurs, à condition de choisir un sport adéquat.
Les sports à éviter sont ceux qui entraînent des pressions répétées au niveau des vertèbre, comme la course à pied ou l’équitation. Il convient aussi d’éviter temporairement les sports de combat, ainsi que le tennis et les autres sports de raquette, qui sont des activités asymétriques. Si vous pratiquez l’une de ces activités, sachez que l’empêchement est temporaire ; n’hésitez pas à demander conseil à votre kiné ou à votre médecin pour savoir quand et comment reprendre le sport sans risque.
En revanche, la hernie discale n’empêche pas de pratiquer le vélo, la marche, la natation, le Pilates, le yoga et certaines activités aquatiques comme l’aquabike. Toutes ces activités ont en commun de maintenir le dos dans une position optimale. Le Pilates et la pratique du yoga sont souvent recommandés pour les personnes ayant mal au dos ; en effet, ces activités sont un très bon moyen de renforcer les muscles profonds, ou muscles posturaux.
Oui, vous pouvez prendre des anti-inflammatoires temporairement pour soulager la douleur. En revanche, leur utilisation ne doit pas excéder quelques jours ; la meilleure chose à faire est de demander conseil à votre médecin.
Oui, une hernie discale symptomatique peut justifier un arrêt de travail. En général, celui-ci dure 2 à 6 semaines.
La durée de la hernie discale peut légèrement varier d’une personne à l’autre. En général, il faut compter entre quelques semaines et 3 mois pour obtenir une guérison complète.
Cela dépend du type de douleur ressentie. L’application de froid permet de soulager la douleur liée à l’inflammation, tandis que la chaleur contribue à la diminution des tensions musculaires.
Hernie discale – 3 points à retenir :
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Nous croyons que chaque sportif mérite d’être soigné comme s’il était un sportif de haut niveau, quelque soit son âge, son sport et son niveau.
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